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Inédite: Une mobilisation populaire contre Jovenel Moise sous de fortes averses

La journée de manifestation du Vendredi 20 Septembre annoncée par les membres de l’opposition politique a quand même eu lieu malgré de fortes pluies. Et ceci, contre toute attente du Porte-parole du PHTK, Rudy Hériveaux.

En signe de demande à décliner l’invitation de l’opposition, le porte-parole du Parti Haïtien Tèt Kale s’en prenait à l’annonce de manifestation de l’opposition politique. Il critiquait les membres de l’opposition qui, selon lui ne proposent absolument rien et ils veulent semer la pagaille dans le pays. Ils ne s’unissent que dans le mal, on les verra aux élections de 2021-2022 où ils seront tous divisés, a déclaré M. Hériveaux. En dépit de ses déclarations en vue de démotiver ou décourager la population à regagner les rues, les membres de la population semble ne l’avoir pas écouté. Les rues de Port-au-Prince et ses environs étaient bourrées de gens qui protestaient et réclamaient le départ du Président Jovenel Moïse. Malgré la difficile relation des haïtiens avec les gouttes de pluies, la volonté de regagner les rues incombait aux militants politiques, politiciens de l’opposition, y compris les parlementaires, ainsi que ceux se sentant lassés de la gouvernance du Président Jovenel Moïse.

Du Carrefour de la renaissance, ci-devant carrefour aéroport, l’immense foule a démarré son parcours avant d’être heurtée contre un escadron d’agents de la Police. Pour changer leur trajectoire, la police a fait usage de gaz lacrymogène et, a provoqué une brute altercation entre manifestants et les forces de l’ordre.

À cette manifestation, se trouvaient de grandes personnalités politiques, tels; les sénateurs Youri Latortue et Saurel Jacinthe, des leaders et dirigeants de partis politiques, notamment Assad Voly de ODEP-HAÏTI, Moïse Jean-Charles de Pitit Dessalines, Rony Timothée de Viv Ayiti, Serge Jean Louis du MOPOD pour ne citer que ceux-là. Ils s’étaient tous montés au créneau contre les policiers qui ont dispersé la foule à Delmas 33 et changé la trajectoire qui a été dûment prévue et notifiée aux autorités concernées. Selon le leader de l’ODEP-Haïti, Assad Volcy, plusieurs camardes et lui étaient allés rencontrer des manifestants qui sortaient de Pétion-Ville avant de mettre leur cap sur le palais national.

Un petit nombre a franchi la voie de Delmas 32 pour Lalue. Tandis que, la foule, aussi immense et déterminée, s’est accrue momentanément en prenant l’allée de Delmas 30 pour Nazon. Arrivée à Nazon, au carrefour limitrophe entre Delmas et Port-au-Prince, la foule allait encore être troublée par des policiers et, encore une fois, de rude altercation entre policiers et manifestants surgissait.

Tout ce qui se trouvait sur le passage des manifestants est assujetti à toute forme de saccages. Pneus difficiles à enflammer à cause de l’averse, toutefois exposés dans les rues, jets de pierres, barricades de toute sorte. Les rues de Port-au-Prince ont connu, de nouveau, une journée de paralysie. Seuls les véhicules privés circulaient dans la capitale, à risque d’être incendiés ou subis toute autre attaque.

Arrivée à Champs-de-Mars, la foule a toutefois diminué, mais la détermination se manifestait encore. Les leaders politiques ont accompagné les manifestants jusqu’aux contours du palais national, et ont lancé leur message de protestations avant d’être évacués par des agents du corps habilité à sécuriser la palais national. Youri Latortue et Assad Volcy étaient les premiers arrivés aux abords du palais national malgré les intimidations de la part des autorités policières. Ainsi, la mobilisation a pris fin avec un bilan dénoncé par les acteurs politiques : un journaliste de Haïti News et cadre de DDO, Pierre-Richard Rigueur lâchement assassiné à Kafou Tifou, quelques mètres du palais national, des rapprochés du sénateur Youri touchés par des projectiles en caoutchouc, des militants, tout au cours du parcours, atteints, non seulement des balles réelles, mais aussi des balles en caoutchouc selon le constat des journalistes et dirigeants politiques.

Finie cette journée, l’opposition politique n’entend pas mettre fin à sa lutte contre le pouvoir et fixe pour les jours prochains d’autres manifestations dans le but de questionner la légitimité du Président Jovenel Moïse qui pourra se rendre bientôt aux État-Unis pour participer à la 74e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unis. Ils lancent déjà une opération baptisée DDN( Deyò Deyò Nèt). Qu’est-ce qui va vraiment se passer? Il n’est que d’attendre.

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