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L’église catholique marche dans les rues et demande la démission du Président

La marche silencieuse dont parlaient les catholiques a eu lieu, en dépit du désistement préalable des autorités qui devaient assurer leur sécurité.

L’information serait une pression exercée sur les prêtres de qui l’initiative provenait en les déclarant que les moyens d’assurer leur sécurité durant le parcours est piètre. D’où la première annonce d’annulation qui allait être récusée par les fidèles et militants qui étaient présents pour prendre part à cette activité.

Se montrant acides, ils s’étaient déjà retrouvés sur les lieux, les fidèles ont dû monter le ton avec des grondements exprimant leur désaccord, et les militants proféraient déjà des menaces contre les locaux de l’église et les voitures des prêtres qui étaient dans les parages. Face à ce constat, les autorités religieuses ont du déclarer “N ap mache”.

Des sourires de joie de tout visage, des chants à caractère grossier contre le président, les fidèles et les militants se sont montrés contents du message qui est conséquence de leur sévérité. Ils se préparaient à marcher.

De Christ-Roi, les religieux ont marché dans les rues de Port-au-Prince, passant par Lalue, pour chanter une messe de circonstance à Bélair. Malgré les consignes selon lesquels la marche devrait se faire en silence, les militants ont chanté comme s’il n’en avait pas.

Le message codé des prêtres qui semblent contourné le départ du président de la République, réside dans leur déploration de la situation d’insécurité qui prévaut, de la corruption qui étend davantage l’inégalité sociale, l’injustice sociale et l’impunité.

Le prêtre qui est autorisé à parler au nom de la fédération a relaté leur indignement devant le nombre de chrétiens qui partent pour l’au-delà ces derniers jours. Il avoue n’avoir pas vécu une situation aussi désastreuse et appelle le président de la République à prendre une “décision de sage”.

À cette activité, ont pris part des personnalités politiques de l’opposition notamment Youri Latortue, Nenel Cassy, Saurel Jacinthe, entre autres. Pour Nenel Cassy, ce geste est preuve que l’église ne se donne pas la mission de parler, mais déferler dans les rues pour chanter la revendication commune des haïtiens.

Le seul moment où, au cours du parcours, il s’avérait d’une carence de connexion entre les forces de l’ordre et des militants, c’est à Post-Marchand. Les militants se souviennent d’un véhicule qu’ils dénoncent avoir semé des troubles dans une manifestation qu’ils organisaient jadis. Ils ont lancé des pierres contre les policiers qui ripostaient jusqu’à ce que des prêtres interviennent pour mettre un holà.

Une journée qui a pris fin avec une paralysie de plusieurs zones dans la capitale, particulièrement à Post-Marchand où des pneus enflammés étaient entreposés dans les rues. À la Rue Pavée, les militants ont bloqué la circulation par moyen de jets de pierres et de caoutchoucs prêts à être enflammés.

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