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Petrochallengers, battez-vous maintenant ou perdez tout! Par Fanel Delva

Les rapaces prennent place autour de la table. La transition est un gâteau, et non un moyen de changer le système pourri. Chacun veut sa part. Les docteurs en corromption veulent assouvir leur soif du pouvoir. Ce qui est contraire à ce que veulent les jeunes, à travers le mouvement Petrochallenge. Ces derniers ne veulent pas de ceux-là qui, depuis que je suis né en 1984, sont sur la scène. Les jeunes veulent de nouvelles figures au dessus de tout soupçon, avec un plan de la vraie refondation de l’État.

Il est facile de voir que nous nous acheminons droit vers un partage de gâteau. Car, tout homme lucide ne saurait faire confiance aux hommes de l’opposition, encore moins à Assad Volcy, Edmonde Supplice Beauzile et consorts, des friands du gâteau politique.

Parlons un peu d’Assad. Il était toujours pour le dialogue, mais s’est rangé, à la dernière minute, du côté de la revendication populaire. Il prônait le dialogue et un gouvernement d’ouverture, ayant reçu la promesse d’un poste ministériel. Trompé par Jovenel Moïse, Assad, en bon caméléon, se précipite vers les autres corrompus de l’opposition. Il se croit plus malin. Il ne veut pas perdre. Il est à la fois ange et démon. Pauvre Assad! Il était même soutenu par une émission de Radio, où ragots et sensations remplacent le professionalisme. Et le débat n’est pas matinal. Suivez le vrai regard! C’est fini! La jeunesse vomit tout ce qui est répugnant. On refuse de “Bouche nen, bwè dlo santi”. On refuse d’avoir les renards de Jovenel Moïse dans le paturage du peuple.

Quant à Edmonde Supplice Beausile, c’est la modérée. Bel adjectif pour insinuer la sagesse, consensus. Bravo! Une sagesse pour mieux se faufiler dans les couloirs du régime Tèt Kale deuxième version. Pourtant, elle oublie que son passé la ratrappe aujourd’hui. Edmonde a des comptes à rendre à la population, dans le cadre des fonds Petrocaribe. Sous Martelly, ayant été à la tête du parti Fusion, maleureusement, madame Beauzile avait raflé trois postes, dont le ministère des affaires sociales. Et c’est Victor Benoit qui était au commande. Autrement dit, elle cautionnait Martelly dans la dillapidation de ces fonds. Aujourd’hui, dans les mêmes circonstances, madame veut faire partie de la solution, alors qu’elle se taisait tranquillement pendant longtemps, sans prendre des positions solides. Elle n’accompagnait pas les Petrochallengers dans leurs démarches, la population dans les rues. Elle lalozait, attendant le bon moment. Comme ça été sous Martelly. Des postes. Juste des postes. La mamelle est douce. Le lait est succulent. Pas cette fois-ci! On a un Pays à reconstruire, passant par l’écart total des rapaces comme vous. Et Victor Benoit, pour qui j’avais du respect, fait pitié. À son âge, il devrait un peu ivre de sagesse pour les jeuns. Mais, face à l’argent, le pouvoir, il avait vendu son âme. Et voilà qu’aujourd’hui, il veut être partie prenante. Ben, laissez-nous tranquille!

D’une façon ou d’une autre, les autres hommes de l’opposition sont responsables de nos malheurs aujourd’hui. Youri Latortue, Nenel cassy, Antonio Chéramy, Jean Charles Moïse, André Michel, Ricard Pierre et consorts, sont tous coupables. Certains étaient conseillers de Preval, d’autres profitaient du système à travers le BMPAD; d’autres encore profitaient de la largesse de la questure du sénat pour s’acheter des génératrices. Croyez-vous que le changement est possible avec vous? Oui et non. Oui, parce que vous vous battez. Cela est d’une aide capitale. Et non, parce que vous ne pouvez faire partie des structures qui devront amorcer le changement. Je suis désolé. Vous manquez de crédibilité pour occuper des fonctions. Il faut de l’exclusion pour tout changer véritablement.

Comment oublier le super Réginald Boulos? Et oui! Monsieur est tellement chanceux, bon vendeur, qu’il est très souvent celui qui gagne les appels d’offre de l’État pour la vente de véhicules. Bon, mouche sa, ak ki beny manman w te benyen w ? La voie (voix) est pavée d’embuches. Non merci!

Petrochanllegers, jeunes de de toutes les couches sociales, l’heure de recommencer à vous battre a sonné. C’est le moment de défendre votre avenir. Sinon, mourrez comme des bêtes, partez ailleurs à la recherche de ce mieux-être. Le mouvement est accaparé par des rapaces. Votre avenir n’est pas au centre des débats. Le changement radical n’est pas une priorité. Jeunes, battez aujourd’hui! Battez pour le respect de la personne humaine, du droit à l’éducation réelle, au logement, à la justice sociale. Battez-vous pour une administration publique avec des hommes et femmes qui méritent leur poste. Battez-vous contre des patrons de médias qui veulent maintenir le statut-quo, des journalistes vendant leur micro et leurs paroles. Vous avez lancé le mouvement. Vous devez recupérer votre bataille, en remcerciant les corrompus de l’opposition. Et s’ils veulent vraiment le changement, ils vous aideront à démanteler le système en douceur, sinon, ce sera la révolte générale pour la vraie liberté.

Quant à moi, journaliste, je fais ma part.

Mon corps aux chiens, mon âme à Dieu, et ma plume à ma conscience.

Fanel Delva

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