Les périmètres qui sont réservés au président de la République pour vaquer à ses occupations sont devenus tellement restreints aujourd’hui qu’il est maintenant obligé de ne pas se rendre à Vertières, cette année encore, dans le cadre de la commémoration de cette lutte aboutissant à l’indépendance d’Haïti.
Deux espaces seront disposés pour les cérémonies de célébration du 18 novembre, selon une note émanant du chef du bureau du protocole de la présidence: Le palais national et le musée du panthéon national. Des invitations sont décernées à des dignitaires de la vie nationale pour prendre part à ces cérémonies. Le président du sénat, Carl Murat Cantave, y compris.
Tenue de ville sombre voilà le dress code mis en place en vue du jour J. 7 h du matin, c’est l’heure à laquelle le premier citoyen haïtien organise depuis 17 octobre, les cérémonies de commémoration des principales dates marquant l’existentialisme du peuple haïtien. Les dernières cérémonies de commémoration n’ont même pas duré 45 minutes. Le président a quitté le Mupanah et est rentré au palais national.
Cette décision survient après plusieurs avertissements des membres de l’opposition qui met le président au défi de se présenter à Vertières et exposer son allocution à la population capoise. Moïse Jean-Charles, lors d’une conférence de presse, a donné rendez-vous à ses partisans au site pour, à nouveau, se réunir, commémorer la date et hisser le drapeau noir et rouge symbolisant la politique de Jean Jacques Dessalines.
Pour André Michel, hormis ceux, se trouvant à Cap-haïtien, et les autres qui ne peuvent déferler dans les rues de Port-au-Prince, en raison de leur position géographique, le déplacement du président doit être strictement circonscrit dans sa zone de résidence. Le sénateur Nenel Cassy, pour sa part, invite ironiquement les voisins du président à Pèlerin à rendre visite au chef de l’État, parler avec lui et en profiter pour exiger le départ de ce dernier.
