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“Le système judiciaire haïtien contrôlé par Jovenel Moïse”, estime M. Bernard Fils-Aimé

Dans les colonnes d’opinion du journal américain Miami Herald, M. Bernard Fils-Aimé met à nu le président de la République, Jovenel Moïse, à travers un texte, publié ce Samedi 8 Décembre 2019, dont le titre est : “Le président s’apprête à mettre sous ses pieds le système judiciaire haïtien”.

Langaj

La crise sévissant en Haïti et les agissements des acteurs, notamment le président de la République, ont préoccupé M. Bernard Fils-Aimé qui a circonscrit son analyse sur le comportement de la présidence par rapport à son regard misé sur le secteur des entreprises, celui de l’énergie en particulier.

Selon M. Fils-Aimé, ancien PDG de Communication Cellulaire d’Haïti (ComCEL), le Chef de l’État qui s’est donné la lourde mission de réformer passe outre des vrais problèmes et abuse de son autorité et du pouvoir judiciaire à des fins éminemment politiques. “Il emprunte une voie périlleuse vers l’autoritarisme, alors qu’il transforme un différend commercial en une affaire pénal afin de détourner le public haïtien de son règne désastreux”, a écrit M. Fils-Aimé.

Il continue pour dire que Jovenel Moïse qui est coincé dans la crise, tente de masquer son incompétence, par la volonté de replacer Haïti sous un régime autoritaire. “Le système juridique haïtien est soumis à la volonté du chef suprême du pays, ce qui devrait être encore plus alarmant”.

Il explique que des grands problèmes semblent ne pas préoccuper le président qui a, selon lui, “gardé le silence sur la grave chute de la monnaie haïtienne, les déficits budgétaires records et l’inflation à deux chiffres, la mauvaise gestion de la crise du marché pétrolier, les nombreux scandales de corruption, le gaspillage et le vol de fonds PetroCaribe par sa famille politique”. Ce que cherche le président c’est de cacher les difficultés rencontrées par l’Ed’H.

Traitant la voie empruntée par le premier citoyen haïtien de démagogique, il pense qu’en lieu et place de criminaliser les producteurs d’énergie, M. Moïse pouvait simplement renégocier les contrats.

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Sur l’indexation du président dans des affaires de corruption, M. Fils-Aimé ne fait pas de cadeau à ce dernier en relatant qu’il “rejette le fait que son nom soit cité 69 fois dans le rapport officiel de corruption sur l’accord PetroCaribe du Venezuela avec Haïti”, de plus, “il refuse de fournir des informations publiques sur la manière dont son administration a dépensé des fonds dans plusieurs agences, programmes et contrats gouvernementaux”.

Enfin, M. Bernard Fils-Aimé, qui a été aussi président de la Chambre de Commerce Américaine en Haïti (AmCham-Haïti), appelle les haïtiens à se mettre debout. Car, “les principes juridiques et les droits fondamentaux sont bafoués par un gouvernement corrompu, illégitime et inconstitutionnel. Les acquis démocratiques de 1986 sont désormais menacés. Les libertés individuelles et l’état de droit sont en danger”, pense-t-il.

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