Canaan, une autre catastrophe urbaine

Situé à environ 18 km au nord-est de la capitale, Canaan devient un vaste bidonville en pleine extension. Déclaré d’utilité publique au lendemain du séisme dévastateur du 12 janvier 2010 par l’administration Préval/Bellerive, cet espace géographique s’étend en dehors de toutes normes d’urbanisme. Livrée à elle-même, la population du bidonville dénonce les autorités concernées qui ne font pratiquement aucun cas d’elle.
10 ans après le tremblement terre du 12 janvier 2010, la situation reste inquiétante pour des dizaines de milliers de gens qui vivent à Canaan où les services sociaux de base sont totalement inexistants. Il n’y a aucune infrastructure, ni service public à Canaan, avons-nous constaté. Du courant électrique à la santé, tout fait défaut. Cette zone, totalement dépourvue d’infrastructures, d’équipements et de services sociaux de base, se révèle quasiment inappropriée comme cadre de vie pour des humains. « A Canaan nous n’avons pas accès à l’eau potable, aux infrastructures sanitaires, routières, a déclaré Viviane Jean Jacques, habitant ce bidonville depuis 2011.
Problèmes fonciers criant
Des portions de terre saisies, vendues à des prix très dérisoires. Les transactions d’achat et de vente de terrains se sont réalisées en dehors des normes établies. En conséquence, les propriétaires de terrains et de maisons à Canaan ne disposent d’aucun titre de propriété légal ont confirmé des citoyens de la zone. Aucune institution étatique ne contrôle les maisons qu’on construit à Canaan. Chacun édifie son logement selon ses moyens et en dehors de toutes normes de construction. Rien n’empêche aux gens de continuer à construire comme avant le séisme avouent-ils.
CANAAN c’est déjà une catastrophe urbaine, qui va avoir des effets dévastateurs sur Port-au-Prince. Etant donné que, les services sociaux de base étant inexistants, le décor est bien planté pour une accélération de la détérioration des conditions de vie des riverains avec des risques réels d’épidémies et de propagation de maladies. L’état doit agir bien et vite pour éviter le pire !