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Une opposition de feu de paille par Fanel Delva

Le taux de chômage reste le même. Jovenel Moïse est toujours indexé dans la corruption, la dilapidation des fonds Petrocaribe. Les bandits imposent encore leurs lois. Le dossier des Sept (7) mercenaires n’est toujours pas éclairci. Rien ne marche en Haïti. Mais, plus de manifestation dans les rues de la capitale, depuis tantôt deux mois. La vie reprend son cours, la peur dans le ventre, car les bandits ne chôment pas : le kidnapping refait surface.

Toutes les revendications ayant provoqué les deux (2) mois de « Pays Lock » sont là. Mais, l’alternative est incapable de recommencer à livrer bataille à Jovenel Moïse. Les hommes de l’opposition se contentent de multiplier des conférences, intervenir à la radio pour dire les mêmes choses, depuis plus de deux (2) ans. Ils ne tiennent aucune grande promesse. Pas même celle d’installer le président provisoire attendu depuis avant le 18 Novembre 2019. Un président qui sortirait de leur sein. On dirait que Jovenel Moïse a fait école.

Tout était prévisible avec les différentes missions de « blancs » venus des États-Unis d’Amérique. Les Américains, dans ce contexte précis, négocient avec des dirigeants sérieux, des gens au-dessus de tout soupçon de corruption. Mais, ils intiment l’ordre à ceux qui ont un passé à cacher toute leur vie. Ou du moins, des gens qui ont de gros intérêts à perdre chez eux. Et depuis ces missions, la mobilisation contre le chef de l’État perdait en intensité. Il est aussi envident que le poids de l’ambassade américaine, et le soutien des patrons de médias, garant du système corrompu, se soient pas sans conséquence. Mais, avec une opposition forte, crédible, Jovenel Moïse aurait été en attente du procès Petrocaribe.

Ceux-là qui se détachent de l’opposition radicale, eux non plus, ne peuvent rien contre Jovenel Moïse. Certains font cavalier seul, mais ne peuvent non plus mobiliser. D’autres, par contre, acceptaient de s’asseoir avec le chef de l’État à la nonciature. En réalité, ils ne chercheraient qu’à obtenir des postes. L’on se souvient de l’accord de Kinam, sous Michel Joseph Martelly, où un parti comme la Fusion Des Sociaux Démocrates, avait décroché trois postes. Pourtant, rien ne marchait. Et l’équipe PHTK commençait déjà à dilapider les quatre (4) milliards de dollars des Fonds Petrocaribe, selon les deux premières parti du rapport de la cour des comptes. Étant donné qu’avec Jovenel Moïse rien n’est certain, cette énième tentative de dialogue, en vue de la formation d’un gouvernement, a été un échec. Il fallait donc occuper la une des médias, faire semblant pour gagner du temps.

Aujourd’hui, il est presqu’évident que l’opposition ne puisse rien contre Jovenel Moïse. On a comme l’impression qu’aucun de ces dirigeants n’inspire confiance. De nouveaux leaders doivent émerger. Des leaders qui ne sont pas des tonneaux vides. Des leaders inspirant confiance à la majorité, qui voudrait voir de nouvelles têtes avec de nouvelles idées de progrès.

En attendant, Jovenel Moïse multiplie ses déplacements en toute aisance dans le Pays. Il continue de faire de vaines promesses. L’opposition, quant à elle, de conférence en conférence, redit les même « bla bla ». Les bandits, de leur côté, tuent, détournent des autobus, gagnent leur vie en tuant. Le peule, quant à lui, est livré à lui-même, sans pouvoir compter sur l’opposition, encore moins sur Jovenel Moïse.

Fanel Delva

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