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Le Kidnavirus en Haïti…

Personne n’est exempt. Si autrefois c’était les personnes aisées qui représentaient la cible des ravisseurs, aujourd’hui c’est tout le contraire. À chacun son prix sur le marché du kidnavirus. Une petite commerçante a été enlevée, puis libérée contre 5000 gourdes comme rançon, soit $55 usd. Ledit virus prend de plus en plus de proportion à chaque heure, ici en Haïti. Depuis le début de l’année 2020, il n’y a pas ce jour qu’une nouvelle zone n’ait été contaminée, et qu’une nouvelle famille ne soit victime. On fonctionne avec la peur au ventre. Ici, le mot prudence perd tout son sens.

La zone métropolitaine semble être l’épicentre du virus qui séquestre, humilie, viole, appauvrit et tue. Tue la liberté et la dignité des victimes, tue l’espoir des familles, bien que biaisé. Ôte la vie à de paisibles citoyens, de jeunes espoirs, dont Jean Rubens Eugène, étudiant à l’institut des hautes études commerciales et économiques ( IHECE) assassiné, alorsqu’il transportait une importante somme à des ravisseurs qui ont enlevé 5 jeunes de son église à Martissant, le dimanche 9 février dernier. Un assassinat crapuleux qui choque tout le monde, hormis les dirigeants, semble-t-il.

Les assassins tuent et kidnappent au grand jour à visière levée. Pourtant c’est aux honnêtes citoyens, aux élèves et étudiants qu’on demande de limiter leurs déplacements, de se terrer chez eux, pas aux bandits. Il revient aux policiers d’avoir des zones infranchissables et de faire profil bas, les malfrats ont le vent en poupe. Ils ont le pays…

La police, en effeverscense pour l’instant, dit recenser huit cas d’enlèvement depuis le début de l’année. Les cas qui n’ont pas été officiellement enregistrés pourraient tripler ce chiffre, vraissemblablement. Pas plus tard que ce matin, des bandits auraient kidnappé un muni bus transportant des élèves au collège Roger Anglade, situé en plein coeur de la capitale. Les cas de kidnapping se multiplient chaque jour; Le Kidnavirus est en mode TGV.

Pourtant, le premier ministre ai, Jean Michel Lapin et le ministre de la justice démissionaire, Jean Roody Aly n’ont cessé d’annoncer des mesures visant à contrer les actes de banditisme. Le chef du gouvernement fictif avait annoncé de nouveaux équipements au sein de la PNH. Entretemps, la population est en proie à des bandits qui l’imposent leurs caprices.

Le Kidnavirus fait rage, le carnaval fait bon ménage… Le président piaffe au champ-de-mars, les bandits crachent leur terreur sur la masse. Tout le monde est sans défense, les autorités font silence, ou ignorent la présence du phénomène.

Après tout, n’ont-elles pas raison? Qu’est-ce q’uelles ont à craindre? Qui contrôle le marché de l’insécurité? Qui sera la prochaine victime? Finalement, à quand l’antidote du kidnavirus ?

Miwatson St Jour.

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