Opinion

La pandémie du coronavirus, une leçon pour les dirigeants Haïtiens

Le coronavirus, cette pandémie est également le résultat d’un monde hyperconnecté. Actuellement le coronavirus a profité de l’extrême dans laquelle, il bat un record, atteignant plus de 360, 000 cas et plus de 15,000 morts en 178 pays.

Étant donné les énormes incertitudes avec lesquelles nous vivons, les données et les résultats expérimentaux de la science nous rapprochent de la vérité. Au milieu de cette situation catastrophique, la science est notre soutien maximum. Toutefois, il est temps de considérer la science comme une arme d’énorme importance dans la conscience et la culture de notre société, dont elle doit être un rempart essentiel. Et que notre pays devrait s’engager radicalement dans la science et l’innovation.

Nous vivons dans une société en temps réel et à court terme, plongée dans une exubérance irrationnelle d’informations et de données, mais toutes ne sont pas également utiles. Un des problèmes quotidiens est précisément de décider à quoi nous consacrons notre attention, car tout est impossible. Nous ne pouvons pas lire tous les textes qui ne nous parviennent ni voir toutes les images ou vidéos. Choisir ce qui est pertinent au lieu de trivial est une compétence qui est devenue décisive. Et au sein de cette capacité, le plus essentiel est la capacité de ne pas croire les canulars, les mensonges et les contrefaçons.

En pensant comment Haïti va faire face à cette pandémie sur le plan sanitaire, ça nous pousse à réfléchir que le problème n’est pas que le système médical ne fonctionnait pas correctement, mais que nous n’avions en fait aucun système sanitaire. Le manque de préparation pourrait rendre l’épidémie beaucoup plus dévastatrice que celle du choléra.
En Haïti, il manque certaines pièces clés assez évidentes comme des dirigeants compétents, une équipe d’épidémiologiste, une bonne sensibilisation pour les gens qui se trouvent dans les lieux reculés, bon nombres de médecins et d’infirmières compétents c’est un problème très grave. Nous devons nous inquiéter.

Il est douloureux que les dirigeants de notre pays aient dû atteindre un état d’alarme pour qu’ils se souviennent des médecins. C’est maintenant le terme le plus utilisé par notre gouvernement, qui n’en parlait presque jamais auparavant. Mais mieux vaut tard que jamais et j’espère que cette « conversion » deviendra définitive. Cette pandémie va changer beaucoup de choses. Cela pourrait être une énorme opportunité d’apprendre de ces difficultés diverses et énormes, de tirer des leçons et de changer pour le meilleur des multiples choses dans notre pays à travers elles. Avec cette épidémie nos dirigeants prendront conscience afin de construire un système de réponse très efficace afin de mettre des instruments, au service d’un système de santé actif.

Comme je crois que l’information directe est la meilleure pour les lecteurs innovants, le moyen le plus efficace pour les haïtiens c’est de voir directement les données de la pandémie et de tirer leurs propres conclusions, sans être naïf ou alarmiste. J’espère qu’avec tous les moyens d’information et technologiques disponibles dans le monde aujourd’hui, nos dirigeants actuels seront vraiment à la hauteur du défi auquel nous sommes confrontés. Et qu’ils se rappellent que la meilleure arme pour vaincre le coronavirus est la meilleure connaissance scientifique et l’opinion de ceux qui en sont vraiment propriétaires. Pas de propagande d’aucune sorte. La science et les scientifiques doivent être un pilier essentiel de la société Haïtienne. À ce moment décisif, et aussi pour le reste des temps. Et qu’il ne faut pas oublier quels sont les principaux héros de ce concours : tous ceux qui travaillent dans les systèmes de santé publics et privés.

Marie Phara Ambroise Médecin en service social de L’université de Quintana roo, psychologue, Représentante de l’Initiative des femmes haïtiennes dans le tourisme (IFTH) au Mexique

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