Un américain de l’Arizona est décédé et sa femme est dans un état critique après avoir ingéré du phosphate de chloroquine, un produit de nettoyage d’aquarium similaire à des médicaments qui ont été suggérés par le président Trump comme traitements potentiels pour l’infection à coronavirus.
Selon le responsable de l’hôpital de Phoenix, le couple, dans la soixantaine, a connu une détresse immédiate après avoir avalé le produit, un additif utilisé dans les aquariums.
Le phosphate de chloroquine partage le même ingrédient actif que les médicaments antipaludiques que le président Trump a vanté comme le médicament efficace contre le COVID-19.
La chloroquine, un médicament contre le paludisme, ne doit pas être ingérée pour traiter ou prévenir ce virus”, a déclaré lundi Banner Health dans un communiqué.
Le nouveau coronavirus, qui est à l’origine de la maladie respiratoire COVID-19 hautement contagieuse, est apparu en décembre dernier à Wuhan, en Chine, et s’est propagé dans le monde entier.
Il n’y a actuellement aucun vaccin ou traitement approuvé pour la maladie, mais les chercheurs étudient les traitements existants et travaillent sur des expérimentaux. À l’heure actuelle, la plupart des patients ne peuvent recevoir que des soins de soutien.
“Compte tenu de l’incertitude entourant le COVID-19, nous comprenons que les gens essaient de trouver de nouvelles façons de prévenir ou de traiter ce virus, mais l’automédication n’est pas le moyen de le faire”, a déclaré Dr Daniel Brooks, le directeur médical du centre. Dr Brooks a exhorté la communauté médicale à ne prescrire aucun médicament à base de chloroquine aux patients non hospitalisés. La chloroquine est un traitement peu onéreux, utilisé depuis plusieurs décennies contre le paludisme, proposé selon les pays sous le nom commercial de Nivaquine ou de Resochin. Ce traitement est souvent recommandé lorsque l’on prévoit de se rendre en zone infestée par le parasite du paludisme, transmis par les moustiques.
Il faut aussi souligner que vendredi dernier, au Nigeria, au moins deux cas d’empoisonnement à la chloroquine ont été traités dans deux hôpitaux de Lagos.
