Coronavirus

Dix personnes guéries du COVID-19 en Haïti: du miracle, de la magie ou de la science?

Haïti est un pays sous-développé avec des dirigeants qui, pour la majorité, n’avaient jamais pour priorité les progrès scientifiques et technologiques, notamment dans le domaine médical. De ce fait, face aux dangers que représente le coronavirus, on peut se demander si les personnes infectées par ce virus en Haïti peuvent vraiment s’en sortir vivantes.

Selon les derniers communiqués du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) sur l’évolution du COVID-19 sur le territoire national, parmi les 85 personnes infectées au virus, 8 sont mortes, 67 cas sont actifs et 10 personnes sont rétablies. Toutefois, les comments de ces rétablissements n’ont jamais été mentionnés par les autorités sanitaires haïtiennes.

Par ailleurs, dans plusieurs pays européens, particulièrement la France, bien que la maladie ait pu déjà tuer des milliers de gens, quelques médecins se chargeant des patients affectés par le virus témoignent avoir pu trouver de résultats positifs grâce à l’usage de l’hydroxychloroquine. Dans le continent africain, c’est un peu pareil. La Madagascar confirme avoir déjà trouvé le médicament idéal pour stopper l’évolution de la pandémie.

Pourtant en Haïti, face à la maladie, nos médecins haïtiens ne travaillent pas sur le ou les médicaments qui peuvent y apporter de solutions efficaces, tels le font plusieurs pays du monde. Cela peut se comprendre, on a pas été formé pour cela. Et, au cas où on l’aurait été, sachant que quelques-uns ont fait leurs études ailleurs, dans quels laboratoires leur feront-ils ?

En plein 21e siècle, le seul laboratoire du pays au sein duquel on peut faire le test de dépistage du virus est le Laboratoire National et de Santé Publique (LNSP) se trouvant à Delmas 33. Ceci étant dit, même si les prélèvement sont faits dans des communes autres que Delmas, parfois très très éloignées de la capitale, c’est dans ce laboratoire qu’il faut y aller.

Les étudiants (tes) de l’École Normale Superieure (ENS), l’une des facultés de l’Université d’État d’Haïti (UEH) qui offrent une formation en Biologie, Chimie et Physique, n’ont jamais eu l’opportunité d’expérimenter leurs savoirs dans un laboratoire. Plus la peine d’en parler des universités privées. Vous pouvez donc imaginer la performance de ces étudiants une fois sur le marché.

Depuis l’apparition officielle du COVID-19 dans le pays, les spéculations ont été et sont jusqu’à aujourd’hui, très nombreuses sur la toile. Mackenson Dorilas, un célèbre du monde évangélique, avait déclaré qu’il est capable de traiter la maladie grâce à ses pouvoirs mystiques ; en guise de prévention, des prêtres vaudous et un spécialiste en médecine naturelle en Haïti ont même conseillé de boire de l’eau de la “source puante”. Pour s’épargner de la maladie, il a été même conseillé de consommer un thé fait à base d’une branche de cheveu trouvé dans sa bible.

Face au stoppage de cette pandémie mondiale, on ne sait pas où on en est. Les autorités sanitaires du pays attendent et continuent de consommer les aides financiers des pays et Organisations Internationales sans aucun investment à long terme. Les médecins étrangers du monde entier travaillent jour et nuit dans leurs laboratoires à l’invention ou la découverte d’un médicament efficace face à la maladie. Les nôtres par ailleurs, attendent que leurs résultats. C’est ainsi quand la science n’a jamais été l’option primaire.

Temps de faire régner la science sur les clichés religieux ! Temps de prioriser la raison sur les croyances aveugles ! Temps d’investir dans les nouvelles technologies et la science ! Temps d’élire des autorités compétentes et responsables. Sinon, le pays sera toujours à la queue de la camionette.

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