ÉducationPolitique

2021, encore une année académique menacée si Jovenel ne laisse pas le pouvoir le 7 février 2021

En pleine COVID-19, où les cas confirmés liés à la maladie ne cessent d’augmenter (plus de 3 000 cas), une autre préoccupation se fait sentir : Jovenel partira le 7 février 2021 qu’il le souhaite ou non ; c’est écrit à l’article 134-2 de la Constitution. Un autre épisode de pays lock risque d’avoir lieu si cet article n’est pas appliqué à la lettre. On dirait que la prochaine année académique est aussi menacée.

Les années académiques en Haïti n’ont jamais commencé, puis arrivé à terme sans ambage. Les élèves sont en majeure partie la première catégorie victime des crises dont fait face le pays. La crise sanitaire de la COVID-19 et les crises politiques comme les différents épisodes de pays lock en sont les principaux exemples. Par conséquent, étant évident que l’année académique 2019-2020 est terriblement saccagée, ne serait-il pas aussi raisonnable de dire que l’année scolaire à venir est elle aussi menacée, au cas où Jovenel refuserait de laisser son fauteuil présidentiel le 7 février de l’année qui suit ?

Pour une grande partie de la société civile, les juristes, encore plus les membres de l’opposition, la fin du mandat présidentiel de Jovenel Moïse n’est pas un objet de débat, puisque la loi mère du pays, en son article 134-2, en a déjà tout dit. De ce fait, disent-ils, on a nul besoin d’une prétendue expertise, encore moins l’interprétation partisane de Luis Almagro, secrétaire général de l’OEA, pour comprendre à la lettre l’idée que véhicule la Constitution de 1987, notamment la version amendée.

Parallèlement, on peut vivement remarquer que Jovenel Moïse, dans son costume de dictateur, ne donne pas l’allure d’un président qui laissera les rênes du pouvoir le 7 février 2021, conformément aux dires de la Constitution. Son comportement, ses discours et les dires de ses acolytes politiques sont les faits qui incitent une telle déduction.

De surcroît, il n’est un secret pour personne que Jovenel est une personne qui s’en fout totalement de de sa personnalité et de sa dignité, pourvu que son pouvoir n’est pas en jeu. Le rapport de Petrocaribe dans lequel son nom est épinglé à 69 reprises pour question de corruptions, les sales images et vidéos qui ont dégradé sa personne au plus bas degré de la dignité humaine sur la toile et les centaines de milliers citoyens engagés, tout secteur confondu, qui ont protesté à maintes reprises contre sa légitimité au pouvoir, sont les preuves que la seule chose qui l’importe est son pouvoir, les autres ne viennent qu’àpres. La preuve en est bien grande, il est toujours le locataire du palais national qui ose encore réclamer 7 février 2022 comme date de la fin de son mandat.

Toutefois, si pour les plus radicaux il est une condition sine qua non que Jovenel laisse le pouvoir en 2021, quelque soit la condition, les plus modérés (es) réclament de la société civile et des différents protestataires de faire de leur mieux, dans la mesure du possible, pour ne pas bloquer à nouveau l’année académique à venir ; sachant que l’école est le seul et dernier espoir que reste le pays.

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