« Le MHAVE infesté de voleurs et de corrompus », selon l’ancien directeur Yvon Bonhomme

Dans une interview accordée à l’émission “TI KOZE AK TT sur TripFoumi Enfo, ce jeudi 2 juillet, l’ancien directeur du Ministère des Haïtiens Vivants à l’Étranger, Yvon Bonhomme, a dénoncé un vaste scandale de corruption et pense que le MHAVE est le plus corrompu des ministères en Haïti.
Il plaide en faveur de sa fermeture pour cause de corruption, fraudes et malversations.
Lors de son interview, Yvon Bonhomme déclare avoir été tenté d’être soudoyé à plusieurs reprises par le Directeur Administratif, Beauvil Vilma. Son refus de s’associer à la corruption a été à la base de sa révocation. Il critique également l’actuel ministre de cette institution, Louis Gonzague Day qui dit-il, ne comprend pas le fonctionnement des institutions publiques et encourage la corruption au sein du MHAVE au détriment des citoyens.
Le Ministère des Haïtiens Vivants à l’Étranger est le plus petit des ministères, en terme d’employés et de budget.
Avec une centaine d’employés et 109 millions de gourdes de budget, il est aussi le plus corrompu, a-t-il déclaré.
Yvon Bonhomme accuse de voleurs et de corrompus les trois (3) derniers ministres qui se sont succédés à la tête du MHAVE.
Par ailleurs, il estime que le MHAVE devrait être fermé pour restructuration. Il a failli à sa mission première de servir les citoyens haïtiens en territoire étranger. Il a aussi profité lors de cette interview pour dénoncer une tentative de vols de voiture par l’ancienne ministre Marnatha Irène Ternier lors de l’administration Moïse-Lapin en 2019. Une information démentie par l’ancienne ministre à la rédaction de TripFoumi Enfo.
Toutefois, l’actuel ministre du MHAVE, mécontent des déclarations scandaleuses de l’ancien DG, au lieu de répondre à l’accusateur (Yvon Bonhomme) a choisi de s’attaquer à l’animateur de l’émission Thériel Thélus, et à TripFoumiEnfo. Il accuse le journaliste d’être à recherche de visibilité. Laquelle ?
Il ne fait que remplir sa mission de former et d’informer la population.
En Haïti, la corruption occupe toutes les institutions et nul ne peut y échapper, sauf les corrompus qui sont toujours à la défensive. Il serait bon ton après ce scandale de trop que l’action publique soit mise en mouvement autour de ce dossier.
Que l’ULCC, l’UCREF et la CSC/CA assument leur responsabilité afin d’établir la vérité des faits et fixer les responsabilités sur cette sale affaire qui souille davantage les institutions publiques.