Le président russe Vladimir Poutine a annoncé mardi que la Russie a réussi et a trouvé le premier vaccin contre le nouveau coronavirus au monde, selon Spoutnik V.
Cette annonce intervient après que le pays s’est vanté ces dernières semaines de son intention de gagner la course mondiale pour un vaccin contre la COVID-19 en devançant les pratiques pharmaceutiques établies. Aucune donnée n’a été publiée par les chercheurs en vue d’un examen par les pairs, et les effets à long terme de ce vaccin éventuel restent incertains.
La semaine dernière, Kirill Dmitriev, directeur du Fonds d’investissement direct russe, qui finance les essais du vaccin, a expliqué à NBC News que le vaccin est une “copie” du vaccin Ebola développé il y a cinq ans par l’Institut Gamaleya de Moscou et une version améliorée d’un vaccin antérieur contre le virus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient.
Contrairement à des vaccins similaires, tels que celui développé par l’Université d’Oxford et Astra Zeneca, la Russie est allée de l’avant en approuvant sa version avant d’achever les essais cliniques dits de phase trois, qui doivent commencer plus tard ce mois-ci.
En effet, la Russie mènera les essais de la phase 3 en direct, en les traitant davantage comme un groupe de démonstration que comme un groupe de contrôle destiné à s’assurer que rien de dangereux n’attend la population.
Le vaccin russe diffère également de celui d’Oxford en utilisant des vecteurs dits adénovirus provenant d’humains plutôt que de singes, a déclaré M. Dmitriev.
Mardi, Poutine a confirmé qu’une de ses filles avait déjà pris le vaccin. Il a également précisé qu’il forme une immunité stable et passe tous les contrôles de sécurité nécessaires.
Les médecins commenceront à recevoir le vaccin plus tard, début septembre, ont indiqué les autorités russes. Avec l’augmentation de la production en septembre et octobre, le vaccin sera proposé à un plus grand nombre de groupes à risque avant d’être largement disponible en janvier.
