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Le PIB de la République Dominicaine a atteint 81,3 milliards de dollars US en 2018

La République dominicaine a adopté un budget de $ 17 milliards USD soit environ 7 fois plus que le budget de la République d’Haïti pour l’exercice 2017-2018 qui s’élève à seulement 144 milliards de gourdes, environ 2 milliards de dollars américains.

L’économie de la République Dominicaine a maintenu un taux de croissance robuste au cours des cinq dernières années, surpassant ses homologues latino-américains et Caribéens en 2018 avec un taux de croissance du PIB de 7%. Le PIB de la République Dominicaine a atteint 81,3 milliards de dollars US en 2018, principalement en raison du taux de croissance dans des secteurs tels que les communications (12,3%), la construction (12,2%), le secteur de la santé (8,7%), le commerce (8,3%) et les services financiers (7,1%) pour n’en citer que quelques-uns.

L’un des piliers de l’économie dominicaine, le tourisme, continue de montrer l’exemple en 2018 avec un record de 7,22 millions de visiteurs (représentant une augmentation de 5,8% par rapport à 2017). Alors que ces chiffres n’augmentent peut-être pas assez vite pour que le gouvernement atteigne son objectif de 10 millions de visiteurs d’ici 2020, le secteur a généré des revenus jusqu’à 7,6 milliards de dollars US. Alors que de nouveaux investissements étrangers dans les infrastructures touristiques continuent d’affluer dans le pays, les derniers investissements dans les infrastructures touristiques se sont concentrés à la fois sur les hôtels et complexes de luxe, ainsi que sur les projets résidentiels haut de gamme.

Le secteur devrait continuer de contribuer fortement à l’économie du pays, mais a subi des ralentissements au premier semestre de 2019. L’activité du secteur minier dans le pays a diminué de 1,3% en 2018, néanmoins, les exportations de Barrick Gold Corporation / Newmont, la mine de Pueblo Viejo ont connu une bonne performance atteignant 1,3 milliards de dollars US, ce qui fait du projet minier l’un des principaux contributeurs au trésor public. De plus, l’annonce faite par Barrick Gold d’investir 1,2 milliard de dollars US dans l’expansion de ses activités actuelles devrait avoir un impact positif sur la croissance future du secteur.

Avec près de 2 millions de dominicains vivant à l’étranger, les transferts de fonds représentent à la fois une source essentielle de revenus pour le pays et un moteur de la croissance économique. En 2018, les transferts de fonds ont augmenté de 10% par rapport à 2017, pour atteindre 6,5 milliards de dollars US, soit 8% du PIB.

Les recettes publiques ont augmenté de 12,5% en 2018 par rapport à 2017 et le budget de 2019 prévoit une autre augmentation de 14,2%. Le déficit budgétaire a atteint 2,5% du PIB en 2018, soit moins que les 3,4% de 2017. Toutefois, avec l’élection présidentielle imminente de mai 2020, la rigueur budgétaire devrait être reléguée au premier semestre 2020.

La dette publique consolidée de la République Dominicaine a atteint 21,8 milliards de dollars US à la fin de 2018, soit 27% du PIB. L’augmentation de la dette extérieure est principalement due aux émissions d’obligations souveraines, qui sont devenues au fil des années, une source de financement régulière tant à l’échelle nationale qu’internationale. Pour la seule année 2018, la République Dominicaine a émis et vendu des obligations pour environ 4,1 milliards de dollars US sur les marchés internationaux. En outre, au cours du premier trimestre 2019, le gouvernement dominicain avait déjà émis des obligations à hauteur de 58% de la dette interne prévue au budget en pesos dominicains (environ 845 millions de dollars US) et en juin 2019, il émettait et plaçait des obligations souveraines supplémentaires pour un total de 2,5 milliards de dollars US sur le marché international.

Les obligations dominicaines continuent d’être appréciées sur les marchés internationaux et le gouvernement dominicain les considère de plus en plus comme un outil de premier choix pour faire face à l’endettement extérieur. Au cours des six dernières années, le gouvernement de la République Dominicaine a émis et placé 13,8 milliards de dollars US en obligations.

Le PIB par habitant (en PPA) a augmenté de 30% au cours des cinq dernières années, pour atteindre 17 320 dollars US en 2018. La consommation privée a augmenté de 5,3% en 2018, poursuivant la tendance à la hausse des 3 dernières années. Le mode de consommation des dominicains contraste souvent avec le faible PIB par habitant du pays (en particulier dans les centres urbains), des sommes considérables étant dépensées en biens non essentiels et la préférence des secteurs socio-économiques moyens ou élevés allant vers les produits importés.

Il y aurait un consensus général des secteurs public et privé sur le besoin en République Dominicaine d’une réforme fiscale globale afin d’accroître les recettes et de réduire le déficit budgétaire. Étant donné le ratio d’informalité élevé des petites entreprises et de la main-d’œuvre en République Dominicaine (estimé à 60%), l’augmentation des revenus par le biais des impôts directs (c’est-à-dire de l’impôt sur le revenu) est une tâche difficile.

Ayant procédé à une réforme fiscale partielle au début de son premier mandat (2013), l’administration du président Medina est réticente à l’idée d’augmenter les impôts sur le revenu ou à la consommation et le restera à l’approche des élections de 2020. L’une des principales priorités du gouvernement a été la modernisation de l’Agence des Impôts (DGII) afin d’améliorer la collecte des impôts et lutter contre la fraude

La subvention énergétique, un fardeau persistant pour le Trésor gouvernemental, s’élève, en moyenne chaque année depuis 5 ans, à 750 millions de dollars US. Le gouvernement a inscrit au budget national de 2019 une subvention de 550 millions de dollars US, une perspective que beaucoup ont jugé trop conservatrice. On s’attend à ce que cette subvention continue d’être un fardeau à court et moyen terme.

Structure économique (2018)
PIB par secteur :

Construction 11,4%
Manufacture 10,8%
Commerce 10,3%
Transport 8,2%
Tourisme 7,6%

Principales industries :
Mine
Production de sucre
Tourisme
Textile
Ciment
Transformation agroalimentaire

Principales destinations d’exportation (2018) :
US 42%
Canada 9,9%
Haïti 9,5%
Inde 6,8%

Principales exportations :
Production en zones de libre-échange (divers)
Métaux & minéraux
Sucre & produits dérivés
Tabac

Principales sources d’importation :
US 42%
Chine 14%
Mexique 4,8%
Brésil 3,7%
Politiques économiques
Le gouvernement de la République Dominicaine a exprimé la nécessité d’augmenter les recettes afin de réduire le déficit budgétaire, mais il hésite à discuter de la rationalisation et de l’optimisation des dépenses. Selon la Banque Centrale de la République Dominicaine, la politique monétaire et fiscal était alignée sur l’objectif du budget national en matière de dette extérieure, mais était influencée par une augmentation du prix du pétrole et par la hausse inévitable de la subvention énergétique. En conséquence, le gouvernement a introduit un budget supplémentaire pour s’ajuster à la dette extérieure. L’approbation d’un budget en hausse pour 2019 soutenu par des financements extérieurs semble suggérer que la question du déficit budgétaire ne sera pas abordée à court terme. En outre, avec l’élection présidentiel qui se profile en mai 2020, une augmentation des dépenses est attendue tout au long de 2019 et au premier semestre 2020.

Le budget national pour 2019 s’élève à 921,8 milliards de DOP (environ 18,4 milliards de dollars US), soit 12,9% de plus qu’en 2018 et inclut 3,1 milliards de dollars US pour l’amortissement de la dette. Les dépenses totales devraient augmenter de 11% en 2019 par rapport à 2018. En 2018, 32% des dépenses totales du gouvernement concernaient la masse salariale, un chiffre qui, selon les experts, menace la durabilité de ce modèle financier.

Comme cela a été la norme au cours des dernières années, l’annonce du budget 2019 du gouvernement a encore une fois fait lever le drapeau rouge en raison du poids de la dette et des subventions.

Investissement étranger direct et commerce:
Selon la Banque Centrale dominicaine, la République Dominicaine a reçu 2,5 milliards de dollars US d’investissements étrangers en 2018, soit une baisse de 31% par rapport à 2017.

Les statistiques de la Banque Centrale dominicaine jusqu’en 2018 montrent que le Canada est le deuxième plus important investisseur étranger de tous les temps dans le pays, suivant de près les États-Unis, avec des investissements cumulés totaux de 5,94 milliards de dollars US. Les investissements canadiens sont principalement concentrés dans les industries minières, les services financiers, la manufacture, le tourisme, les énergies renouvelables et l’agriculture.

Une grande partie de l’investissement canadien peut être attribuée à Barrick Gold Corp / Newmont, Pueblo Viejo, qui est l’investissement étranger le plus important en République Dominicaine. L’annonce par Barrick Gold, d’une injection de 1,2 milliard de dollars supplémentaires au premier trimestre de 2019, dans le cadre du développement de ses activités actuelles, conjuguée à de nouveaux investissements dans divers autres secteurs, contribuera à maintenir le Canada aux premiers rangs des investisseurs étrangers en République Dominicaine.

La République Dominicaine a exporté pour 10,9 milliards de dollars US de marchandises en 2018, contre 10,1 milliards de dollars US en 2017. Les exportations d’or ont atteint 1,36 milliards de dollars US en 2018, maintenant leur statut d’exportation majeure. Les importations ont également augmenté en 2018, pour atteindre 20,2 milliards de dollars US.

Accords commerciaux et commerce canadien avec la République Dominicaine. Adhésion à des accords commerciaux et autres accords multilatéraux : La République Dominicaine est signataire du DR-CAFTA, l’accord de libre-échange entre les États-Unis, 4 pays d’Amérique centrale et la République Dominicaine. Le DR-CAFTA est entré dans sa dixième année, accordant des tarifs hors taxes ou préférentiels à de nombreux produits en provenance des pays membres. La République Dominicaine a également un accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne depuis 2008. L’APE a créé de meilleures conditions d’accès au marché de l’UE pour les produits dominicains. Le Canada n’a pas d’Accord de Libre-échange avec la République Dominicaine, ce qui crée des problèmes de compétitivité pour les exportateurs canadiens soumis à des tarifs élevés dans certains secteurs.

La République Dominicaine est membre de nombreuses organisations multilatérales, y compris : l’OMC, l’OMD, l’AEC, la CEPALC, le G-77, la BID, le FMI, l’OEA, l’ONU, et le Marché commun d’Amérique centrale, notamment. En outre, la République Dominicaine a conclu des accords aériens bilatéraux avec plus de 70 pays dans le monde.

Le 30 avril 2018, la République Dominicaine a annoncé l’établissement de relations diplomatiques avec la Chine, en mettant fin à une relation ancienne et très fructueuse avec Taiwan. L’annonce a été accueillie avec optimisme par le monde des affaires, la Chine représentant un marché potentiel important pour les exportations et le tourisme de la République Dominicaine. La Chine est le deuxième pays exportateur en République Dominicaine pour plus de 2 milliards de dollars américains par an, mais les exportations dominicaines vers la Chine restent limitées. Suite à l’annonce, la République Dominicaine et la Chine ont signé plusieurs accords bilatéraux.

Principales exportations canadiennes vers la République Dominicaine : Le Canada a exporté 222,4 millions de dollars canadiens de marchandises vers la République Dominicaine en 2018. Les principales exportations du Canada étaient les suivantes : blé, hareng fumé, acier, médicaments et papier. En ce qui concerne les services, le Canada a une forte présence dans le secteur financier, ainsi que dans le tourisme, et dans le service de conseil.

Les principales importations canadiennes en provenance de la République Dominicaine : Les importations canadiennes en provenance de la République Dominicaine s’élevaient à 1.06 milliard de dollars canadiens. Ces chiffres élevés sont notamment dus à l’importation d’or dans le cadre du projet de Barrick Gold/Newmont en République Dominicaine, et qui a totalisé 716 millions de dollars canadiens. L’argent, les fournitures médicales, les composants électriques et électroniques, le cacao et les textiles, constituant les principales autres importations.

Le tourisme canadien vers la République Dominicaine continue de croître. 892 000 canadiens ont visité le pays en 2018. Le tourisme génère une importante activité économique en République dominicaine, dont bénéficient directement des fournisseurs locaux de différents produits et services. L’investissement canadien dans le secteur du tourisme s’est également accru, avec des investissements dans les centres de villégiature, les voyagistes, les sociétés d’approvisionnement d’hôtels et les petits restaurants.

Environnement commercial
L’économie de la République Dominicaine repose sur 4 piliers : le tourisme, les zones franches, les transferts de fonds, et l’exploitation minière, qui sont tous très dépendants de l’économie américaine et, dans une moindre mesure, de l’économie européenne. L’économie du pays a connu une croissance constante durant la dernière décennie, mais des études montrent que cette croissance n’a pas profité à tous les niveaux socio-économiques.

La République Dominicaine est un importateur net de produits finis de toutes sortes. Les importations ont considérablement augmenté au cours des 10 dernières années, en partie grâce à l’accord DR-CAFTA. En ce qui concerne les exportations, la majeure partie des exportations dominicaines provient des zones franches, du secteur de l’exploitation minière, ainsi que du secteur agricole qui est un contributeur important.

En dépit de ses réalisations macroéconomiques au cours des dernières années et de ses progrès dans certains secteurs d’activité, la République Dominicaine reste un marché difficile pour les investisseurs étrangers qui y investissent pour la première fois. Les retards excessifs résultant de la bureaucratie et un degré élevé de pouvoir discrétionnaire de la bureaucratie, sont des facteurs qui doivent être soigneusement examinés par les investisseurs.

La législation sur les entreprises a progressé en République Dominicaine, avec des améliorations significatives en matière de fiscalité, de travail, de procédures douanières, de supervision bancaire, notamment. Cependant, des améliorations restent à venir dans l’application systématique de l’état de droit et la réduction du pouvoir discrétionnaire appliqué aux décisions affectant les entreprises privées. Il est recommandé aux entreprises canadiennes souhaitant pénétrer le marché de la République Dominicaine qu’elles obtiennent des conseils juridiques avant de conclure un accord formel avec un partenaire local, qu’il soit privé ou public.

Toutefois, le scandale panaméricain de corruption de l’Odebrecht a de fortes ramifications en République Dominicaine où l’entreprise brésilienne a développé plusieurs projets entre 2012 et 2016. Des aveux de l’entreprise dans son pays d’origine ont permis de révéler le versement de pots-de-vin, pour au moins 92 millions de dollars américains, aux fonctionnaires du gouvernement de la République Dominicaine et des surévaluations de travaux pour des centaines de milliers de dollars selon les médias dominicains.

Les poursuites contre les fonctionnaires impliqués ont été lentes en République Dominicaine et ont contribué à une méfiance générale à l’égard des marchés publics. (ou des appels d’offres du Gouvernement)

Aujourd’hui, avec Luis Abinader, le nouveau président élu de la République Dominicaine, les dominicains attendent beaucoup de lui qui promet de combattre la corruption et de traquer tous les corrupteurs ainsi que les corrompus peu importe leur appartenance politique, sociale ou économique.

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