Santé Publique

La santé mentale l’autre face de la COVID-19, selon l’OPS

L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) a exhorté mardi les gouvernements des Amériques à considérer la santé mentale comme un “élément fondamental” de la réponse à la COVID-19, alors que le continent a atteint près de 11,5 millions d’infections et plus de 400 000 décès.

“Notre région continue à supporter la charge de morbidité la plus élevée au monde due au coronavirus”, a fait savoir Carissa Etienne, directrice de l’organisation, lors d’une conférence de presse virtuelle.

“La région des Amériques compte environ 13 % de la population mondiale, mais 64 % des décès officiellement signalés jusqu’à présent dans le monde”, a-t-elle ajouté.

Dans ce contexte, il a noté que bien que les États-Unis et le Brésil soient les pays qui “tirent” les chiffres de la maladie dans la région, ils constatent une “tendance à la hausse” dans d’autres endroits qui avaient été stables, comme les Caraïbes.

La directrice de l’OPS a appelé à ne pas négliger les effets du coronavirus sur la santé mentale des personnes, notamment la peur de l’infection ou l’anxiété si elles l’ont contractée, la douleur liée à la perte d’un être cher ou l’incertitude quant à l’avenir, entre autres.

“La pandémie de la COVID-19 a provoqué dans notre région une crise de santé mentale d’une ampleur jamais vue auparavant. C’est une tempête parfaite dans tous les pays, car nous constatons une augmentation des besoins et une diminution des ressources pour y répondre”, a-t-elle averti.

“Il est urgent que le soutien à la santé mentale soit considéré comme un élément clé de la réponse à la pandémie.

La santé mentale, a-t-elle dit, est une “épidémie silencieuse” qui a touché le continent depuis bien avant le coronavirus, en particulier la dépression et l’anxiété comme causes d’invalidité.

“Les enquêtes menées dans les trois pays de notre région les plus touchés par la COVID-19 (États-Unis, Brésil et Mexique) montrent qu’environ la moitié des adultes sont stressés par la pandémie”, a décrit Etienne, citant des chiffres qui montrent que beaucoup se tournent vers l’alcool et les drogues pour échapper à la nouvelle réalité.

Elle a notamment attiré l’attention sur la nécessité de fournir un soutien en matière de santé mentale aux personnes atteintes du virus et à leurs soignants, ainsi qu’aux travailleurs de la santé qui, selon elle, “souffrent d’épuisement professionnel, d’anxiété et de dépression”.

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