Dans un communiqué publié hier lundi 31 août, la Conférence des Evêques d’Haïti s’est exprimée sur la situation d’insécurité qui fait rage dans le pays, particulièrement l’assassinat du Bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Me Monferrier Dorval. « Par la présente, nous, les Évêques catholiques d’Haïti, condamnons avec vigueur l’assassinat de maître Monferrier Dorval, ainsi que tous ces derniers assassinats par balles perpétrés dans le pays», a écrit la CEH dans sa note.
Plus loin, la CEH profite pour envoyer ses condoléances à la famille et aux proches de Me. Dorval qui sont durement frappés par ce drame. «Malheureusement, cette réalité est devenue le quotidien de la population qui vit désormais sous le choc, le traumatisme, la colère, l’indignation, la révolte, l’inquiétude. Ce n’est pas seulement une atteinte extrême et grave à la vie, qui est ainsi banalisée, mais aussi à la justice, au droit, à la paix, à la convivialité sociale, au vivre-ensemble pour la construction d’une société juste, fraternelle, harmonieuse et pacifique », regrettent les évêques d’Haïti.
Selon la CEH, le pays est livré entre les mains des bandits et des assassins. Ils sèment la mort, le deuil, l’affliction, la désolation et la peur dans les familles. Ces situations mènent Haïti tout droit vers l’abîme. Mais pourquoi les dirigeants ne disent et ne font rien?, se questionne l’Eglise Catholique à travers cette note de la CEH.
La situation est inquiétante. Haïti est devenue un véritable abattoir humain ces derniers temps. En une semaine, le pays recense environ 15 cas d’assassinats et d’attaques armées. Le président de la République, pour une fois, se montre sensible à ce qui se passe en envoyant des sympathies à la famille et aux proches de Me Dorval.
