Assassinat de Me Monferrier Dorval, Jovenel Moïse dans le viseur de l’opinion publique

Depuis après l’assassinat du professeur de droit constitutionnel et batônnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, maître Monferrier Dorval, les accusations fusent de partout. De l’avis de l’opinion publique, si le Palais National est le laboratoire où a été commandité l’acte, Jovenel Moïse en est le principal auteur intellectuel.
Deux jours après l’assassinat, on a contacté une source proche de l’équipe TFE résidée à Pèlerin 5 pour recueillir quelques informations concernant l’assassinat du professeur, sous le couvert de l’anonymat, elle nous a confirmé qu’il y avait une coupure d’électricité seulement quelques secondes avant l’assassinat du bâtonnier: “E nèg yo pat pran tan pou yo te bay li ankò aprè zak la fin fèt. Yon bagay ki trè ra nan zòn nan”, nous a confié notre ami d’un ton certain.
De surcroit, n’est-ce pas absurde de se faire assassiner chez soi alors qu’on réside seulement à quelques minutes de la résidence privée du président ? Pèlerin 5, l’endroit où le bâtonnier a été a été tiré d’au moins huit (8) projectiles, est ce même quartier qui est surveillé en permanence par agents des forces de l’ordre, assurant la sécurité de Jovenel Moïse. Où étaient-ils passés ? Doit-on croire que les assassins du professeurs sont assez professionnels pour troubler la vigilance de ces agents, pénétrer la zone, tirer 8 balles et sortir de la zone en toute tranquillité sans aucune contrainte policière ? Tué à 9 heures du soir, le professeur a été attendu dans une embuscade ? Une embuscade à Pèlerin 5, dans le quartier résidentiel du Président de la République ? personne ne peut tenir assez longtemps que s’il n’est de l’équipe.
Aussi, doit-on rappeler le fameux discours tyrannique de Jovenel Moïse ? “Mwen vle wè aprè Bondye, kiyès ki gen pouvwa pase m nan peyi a”. Le bâtonnier n’a jamais été de mèche avec le pouvoir en place. Il était toujours le premier juriste à s’opposer aux décrets anti-constitutionnels de Jovenel Moïse. De plus, dans moins de 24 heures avant son assassinats, la victime avait déclaré publiquement dans une émission de radio que “le pays n’est ni dirigé, ni administré”. Une coincidence ? À vous de déterminer la réponse.