
Des dizaines d’étudiants de l’Université d’État d’Haïti ont manifesté mardi dans les rues de Port-au-Prince contre l’insécurité et en répudiation de l’assassinat du bâtonnier de Port-au-Prince, Me Monferrier Dorval, un crime qui a choqué le pays.
L’avocat a été assassiné dans la nuit du 28 août par des inconnus devant sa maison à Pèlerin, dans la commune de Pétion-Ville, non loin de la résidence du président Jovenel Moïse.
La manifestation a commencé près de la faculté de droit de Port-au-Prince, où enseignant le professeur.
En chemin, des étudiants ont lancé des slogans anti-gouvernementaux, et brandi des affiches demandant justice pour le professeur et d’autres victimes de cette insécurité grandissante qui sévit dans le pays.
Pour sa part, le gouvernement a lui aussi condamné l’exécution sommaire de Me Monferrier Dorval, spécialiste du droit public, et a décrété trois jours de deuil national en son honneur, pour lesquels le drapeau national sera mis en berne.
« Ces trois jours de deuil sont également célébrés en hommage à tous les citoyens tués sur le territoire au cours des derniers mois », indique une note publiée ce mardi.
L’avocat « était un ardent promoteur d’une nouvelle Constitution. Monferrier Dorval a toujours su prendre position, donner son point de vue et exposer tout ce qu’il considérait juste et légitime », a déclaré le secrétaire d’État à la communication, Eddy Jackson Alexis.
Pas un jour ne s’est écoulé depuis une semaine sans un meurtre dans la zone métropolitaine de la capitale haïtienne.
Une opération de police appelée « Terminator 1 », lancée il y a plusieurs semaines, n’a pas donné les résultats escomptés, car les gangs armés opérant dans les quartiers populaires de la capitale continuent de fonctionner comme bon leur semble.