Affaire Joiséus Nader/CSCA: Joseph Guyler C. Delva condamne les violences perpétrées contre les journalistes

(TripFoumi Enfo) – Le représentant de SOS journaliste, Joseph Guyler C. Delva, condamne les violences perpétrées à l’endroit de journalistes dans le cadre de leur travail. Mercredi 23 septembre 2020, de nombreux journalistes ont essuyé coups et injures à la Cour des comptes et du Contentieux Administratif, selon M. Delva, alors qu’ils y assuraient la couverture de la visite de Joiséus Nader, ministre des travaux publics. Une plainte est déjà portée au parquet de Port-au-Prince.
Guyler C. Delva ne mâche pas ses mots. Pour le personnage public, la plus haute cour de justice n’a pas le droit de traîner le pays dans ce « tentennad ». Les travailleurs de la presse victimes de la brutalité d’agents agissant sous ordre de Rogavil Boisguéné, président de la CSC/CA, Guy Delva prend position contre ladite Cour.
En effet, une plainte a été portée au parquet de Port-au-Prince par Samuel Dalman, journaliste de Télé Guinen. Et « SOS journalisme l’accompagnera pour que des explications soient apportées sur la cause de ces agressions » informe Guy Delva. Le directeur de la station en question, Jean Lucien Borge a été informé de l’apport de ce soutien, ajoute-t-il.
Les violences contre les journalistes ne datent pas d’hier. Offusqué, l’ex ministre de la communication en a profité pour souligner quelques dossiers.
Est cité celui de Georges Allen, journaliste de Radio Télé Caraïbes, tabassé le 29 avril de cette année par des policiers escortant le ministre de l’intérieur Audin Fils Bernadel, dans la commune de Delmas.
Vieille de deux ans, soit depuis mars 2018, l’enquête sur la disparition du journaliste Vladjimir Legagneur a également été retenue. À ce sujet, Guy Delva informe qu’un présumé assassin âgé de 19 ans a été incarcéré dans le département des Nippes, à Miragoane.
Et sans grand étonnement, l’affaire Jean Dominique vient compléter sa liste. Le Président-directeur général de Radio Haïti Inter ainsi que le gardien de la station Jean-Claude Louissaint, sont assassinés le 3 avril 2000. 6 ans déjà, et « la cour de cassation refuse de traiter ce dossier », dénonce-t-il. Or, selon ses affirmations, l’un des auteurs intellectuels du crime est connu. Il s’agit de Mirlande Liberus Pauvert qui a « depuis lors refusé que ce dossier soit entendu par les juges de la cour d’appel ». L’ancienne sénatrice a ensuite eu recours à la Cour de Cassation.
Tout reste évident pour l’ancien homme de l’administration d’Etat. C’est un « déni de justice » et la Cour de Cassation a la responsabilité de décider rapidement sur ce dossier.
Ces enquêtes, notamment celle en cours, doivent être poursuivies. Défendant l’idée selon laquelle le travailleur de la presse a le droit d’exercer librement sa profession, Guyler C. Delva invite donc la société civile à se révolter contre ces méthodes arbitraires.