Il y a 29 ans, Jean Bertrand Aristide a connu son premier coup d’état

(TripFoumi Enfo) – Arrivé au pouvoir le 16 décembre 1990, Jean-Bertrand Aristide était le symbole de la démocratie qui a mis fin à la dictature des Duvalier. En moins d’un an, soit le 30 septembre 1991, il a été éjecté du pouvoir à la suite d’un coup d’état. C’était son premier. Aujourd’hui 30 septembre 2020 marque le 29e anniversaire de cette date troublante et marquante pour les FNCD et les aristidiens.
Quoique élu avec une majorité écrasante des voix sur Marc Bazin, Jean-Bertrand Aristide a connu de mauvais moments. Le 29 septembre 1991, une unité des Forces Armées d’Haïti a entamé un mouvement de protestation contre lui. Le lendemain, il a été arrêté puis expulsé du pays pour enfin aller se refugier au Vénézuela, avant de se rendre à Washington, aux États-Unis.
Ce fut le premier coup d’état d’Aristide. Le 29 février 2004, alors qu’il était à sa 3e année de son 2e mandat, il avait été encore contraint de laisser le pouvoir sous teint de grandes mobilisations des «grenn nan bouda», «Groupe 184» et des étudiants de l’Université d’État. Deux fois président pour deux coups d’état.
Certains croient que Jean-Bertrand Aristide était un bon président et s’il avait pu terminer son mandat, le pays aurait été plus loin. D’autres croient qu’il est celui qui a introduit les troupes armées en Haïti (Rat pa kaka), qui ont dégénéré et éparpillé actuellement dans le pays. En tout cas, de ces deux hypothèses ce qu’il faut retenir, c’est qu’il a été élu président d’Haïti pendant deux fois, mais aussi un président qui n’a pas pu terminer son mandat.