(TripFoumi Enfo) – Un plan de remplacement du président Jovenel Moïse sera sous peu communiqué à la population haïtienne. Hier samedi 24 octobre 2020, Himmler Rebu, représentant du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), en a donné l’annonce au nom de l’opposition.
À 3 mois et 14 jours de la fin du mandat présidentiel, selon la Constitution amendée de 1987, l’opposition s’apprêterait à désigner le prochain remplaçant du président de la République. De cette initiative, plusieurs regroupements de partis politiques et d’organisations membres de la société civile en seraient à l’origine.
Le plan qui tient compte de toutes les positions exprimées sera sous peu proposé. Outre le départ de Jovenel Moïse, celui-ci abordera aussi la question de la transition démocratique à laquelle certains éléments sont indispensables. Car, il faudra « mettre le pays sur les rails après la chute du régime en place qui n’a apporté que misère, désolation et le désespoir au peuple haïtien », martèle l’ancien colonel.
Quant aux déclarations de Jovenel Moïse au sujet de l’adoption d’une nouvelle Constitution, M. Rebu les voit comme une réaction à la demande de l’Oncle Sam. En effet, les États-Unis ne cessent de prôner l’organisation des élections notamment les législatives. D’où leur « appel pour que des élections aient lieu aussitôt qu’elles seront techniquement réalisables » via un tweet en date du 15 octobre dernier.
Ainsi, l’adoption d’une nouvelle Constitution indispensable à la tenue du scrutin, rentre dans une démarche de l’hôte du Palais National désireux de prolonger son mandat. Ce que le numéro 1 du GREH estime être une erreur de la part de M. Moïse qui, ridiculisé par les Américains, devrait davantage se préoccuper de son départ.
Jovenel Moïse peut toujours tenter de rendre la constitution de 1987 responsable de l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes du pays, comme il l’a fait vendredi dernier durant son adresse à la nation. Il peut même essayer d’amadouer l’opposition par des soi-disants négociations stériles. Sauf que, soutient Himmler Rebu, l’opposition dont il est membre ne flanchera pas. D’ailleurs, cette opposition ne fait désormais cas que de ce plan susmentionné qui permettra le départ ordonné du Chef d’Etat et de son régime.
Constitutionnellement parlant ou peuplement parlant? Des suites du ras-le-bol de la population exprimé maintes fois à travers les rues de la capitale et des differentes villes de provinces, Jovenel Moïse semble enfin vouloir se tourner vers la Constitution. Mais contre toute attente, ce sera un volte-face vers une Constitution adoptée, autrement dit vers sa
