Justice

UCNH/Viol : Les identités des inculpés révélées

(TripFoumi Enfo) – Les noms de trois personnes indexées dans le scandale de viol au sein de l’Université Chrétienne du Nord d’Haïti (UCNH) ont été communiquées. Ces dernières sont des complices directs des violeurs, eux-mêmes « engagés par des individus opposés au rectorat », informe le commissaire du gouvernement du Cap-Haïtien, Richemont Florival.

Ils répondent aux noms de Hyacinthe Rochenelle, Emmanuel Sainpal et Wedson Étienne. Ce sont là les trois individus encellulés par le parquet du Cap-Haïtien.

Agents de sécurité du campus de l’UCNH, les trois hommes sont chargés de contrôler l’espace de l’école le soir. Exactement au moment où les crimes ont été commis à chaque fois, note le Commissaire du Gouvernement près le Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien.

Pour favoriser les agressions de ces étudiantes ainsi que de la professeure de cette même institution, « ces gardiens abandonnent tout simplement leur poste de travail». En effet, payés par les malfrats en question, ils les laissent gentiment pénétrer l’enceinte du bâtiment jusqu’à atteindre les chambres des victimes.

En témoigne l’une d’entre elles. Sa chambre située à quelques pas de l’entrée, la fille s’est subitement retrouvée sans surveillance le soir de son agression. Alors que le gardien était présent un peu plus tôt dans la soirée, il disparut sitôt que le bandit se présenta.

En outre, il importe de souligner que quasi tous les agresseurs sont passés par un portail qui n’a « jamais été ouvert » auparavant. De cela, Me Florival déduit que les agents de sécurité de l’UCNH, quoiqu’ils n’ont jusque-là fait aucun aveu, « ont leur main trempée dans l’affaire ». D’où leur arrestation.

Toujours est-il que 5 autres mandats sont lancés contre 5 autres employés de l’école également impliqués dans l’affaire, selon le commissaire du gouvernement du Cap-Haïtien. Ceux-là n’étaient pas sur les lieux lors de l’intervention des autorités compétentes. Car, celle-ci a eu lieu en pleine journée, alors que ces salariés travaillent le soir.

En plus de ces 3 individus incarcérés pour complicité, le parquet s’est déjà saisi de 2 présumés violeurs des étudiantes. Et elles sont bien là, rassure Me Richemont Florival.

À l’Université Chrétienne du Nord d’Haïti, les faits sont ce qu’ils sont. Des individus en conflit avec le rectorat, le sont aussi avec la professeure demeurée anonyme jusqu’à date. Et ce serait eux « les parraineurs des violeurs des étudiantes ».

Notons que les faits se déroulent notamment au Séminaire Baptiste de Limbé qui est la faculté de Théologie de l’Université Chrétienne du Nord d’Haïti (UCNH).

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