Culture

Pour la Mairie du Cap-Haïtien, c’est l’armée indigène qui a perdu la bataille de Vertières

(TripFoumi Enfo) – Dans une image circulant sur les réseaux sociaux ce 18 novembre 2020, on constate avec amertume un écriteau de la Mairie du Cap-Haïtien stipulant que la bataille de Vertières était «la victoire finale sur l’armée indigène». Comme quoi, personne au sein de cette institution, ou même dans cette ville, n’a su ce que c’était l’armée indigène.

«Ç’en est trop!», commente une internaute, indignée par cette énième niaiserie des autorités haïtiennes. La ville du Cap-Haïtien est réputée comme étant une ville historique. Mais, semble-t-il, cela n’a aucune importance pour les dirigeants de cette commune. Si dans les classes primaires on avait appris que l’armée indigène a vaincu l’armée française dans la bataille de Vertières, victoire qui allait déboucher sur le 1er janvier 1804, pour les dirigeants de cette municipalité, c’est le contraire. «Vertières – Victoire finale sur l’armée indigène», a-t-on lu dans cette banderole signée par la mairie.

Cela nous pousse à nous demander sur quelle base choisit-on les gens qui occupent les grandes fonctions dans cette république puisque, à la veille du 17 octobre de cette année, le Ministère de la Jeunesse, des Sports et à l’Action Civique avait commis une pareille gaffe. «17 oktòb 1804 – 17 oktòb 2020, 2016 làne», a-t-on lu dans leur banderole, comme quoi Dessalines était mort la même année de l’indépendance d’Haïti. Ne sont-ils pas entourés de spécialistes, de conseillers devant les aider dans ces situations? N’avaient-ils pas été à l’école pour au moins savoir ce qui s’était passé le 17 octobre et le 18 novembre?

Comme plus d’un le croient, le régime en place semble nous plonger dans la profondeur du gouffre. L’avenir du pays paraît plutôt triste lorsque l’on se rend compte que ce sont de pareils gens qui occupent les postes de décision dans le pays. Ce n’est pas un hasard que le système éducatif haïtien soit aussi défaillant.

Faudrait-il se rappeler de certains sénateurs et députés, avant de se questionner sur ces ministres, directeurs généraux et maires, pour enfin se rendre compte qu’on est mal barré? La situation est grave, il faut vraiment que quelque chose change dans ce pays. Les 17 octobre et 18 novembre sont des dates trop décisives dans l’histoire du pays pour être passées en risible. Trop, ç’en est trop!

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