Decret/Sécurité Publique : Ériger des barricades pour protester contre le kidnapping, un acte terroriste
(TripFoumi Enfo) – De simples infractions commises sont désormais qualifiées d’actes terroristes selon le décret de Jovenel Moïse sur le renforcement de la sécurité publique publié le 26 novembre dernier.
Ainsi, les gens qui érigent des barricades, pneus enflammés sur les artères, faisant obstruction à la circulation sont donc, selon ce décret, des terroristes.
D’ailleurs, l’article 1 du décret précise que “…la séquestration, l’installation des barricades sur la voie publique …” sont qualifiées d’actes de terrorisme.
Quiconque ayant commis de telles infractions est passible d’une sanction pénale allant de 30 à 50 ans de prison et d’une amende de 2 à 200 millions de gourdes.
C’est-à-dire, une personne dont un membre de sa famille est victime de kidnapping et qui décide d’ériger des barricades dans les rues pour exiger sa libération, est automatiquement “terroriste”, et est passible de ces lourdes sanctions susmentionnées.
Cette disposition légale prise par le gouvernement constitue la confirmation nette et claire de sa velléité d’opposer à quiconque souhaitant protester “contre le pouvoir en place, par exemple” par l’usage de n’importe quel moyen.
C’est, à croire plusieurs constitutionnalistes, et défenseurs de droits de l’homme, la finalisation de l’instauration de la dictature sur le sol haïtien.