(TripFoumi Enfo) – La ministre de la Santé publique et de la population d’Haïti, Marie Gréta Roy Clément, dans une note rendue publique, ce jeudi 14 janvier 2021, a proposé au président de la République d’Haïti, Jovenel Moïse, le rétablissement de l’état d’urgence sanitaire en raison de la forte augmentation des cas de coronavirus dans le pays.
Dans cette note, la ministre souligne la nécessité de prendre des mesures strictes pour éviter une seconde vague du virus.
Au cours de la première quinzaine de janvier, près de 500 nouveaux cas confirmés ont été enregistrés dans le pays. Ces chiffres inquiètent le ministère, étant donné que le pays a eu une très faible incidence du coronavirus au cours des premiers mois de la pandémie.
Entre autres mesures, la responsable de la santé publique propose d’imposer un couvre-feu tous les quinze jours, de réduire le nombre de personnes travaillant dans les institutions privées et publiques, de cesser les activités artistiques et culturelles et de fermer les restaurants et les boîtes de nuit.
En outre, Gréta Roy préconise le fonctionnement des universités et des écoles selon un système de roulement ou de rotation pour limiter le nombre de personnes qui assistent aux cours.
Elle propose également l’utilisation obligatoire de masques dans les espaces publics, qui en Haïti a été interrompue depuis des mois.
Le Gouvernement, concernant cette demande, est en train de réfléchir sur les impacts politiques et socio-économiques que ces mesures pourraient entraîner en vue de prendre la meilleure décision .
La situation de contagion dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, indique la note, reste particulièrement préoccupante, puisqu’elle représente 87,71% des nouveaux cas positifs enregistrés en décembre dernier.
Depuis l’arrivée de la pandémie en Haïti en mars 2020, plus de 10 500 personnes ont été testées positives au coronavirus et 238 décès ont été enregistrés, selon les données officielles.
Les autorités ont encouragé une réouverture progressive de l’économie et des institutions publiques à partir du mois de mai. Depuis lors, la grande majorité de la population a abandonné les mesures de protection recommandées, telles que l’éloignement physique, le port de masques ou le lavage fréquent des mains.
