Sécurité

La PNH protège la manifestation du G-9, mais disperse violemment celles de l’opposition

En Haïti, les manifestations des opposants au pouvoir, quoique souvent pacifiques, ne bénéficient pas le même traitement que celles des chefs des gangs armés fédérés.

Si la Police Nationale d’Haïti (PNH) fait usage excessif de gaz lacrymogènes, voire des balles réelles, pour disperser les mouvements de l’opposition politique, cette même institution protège les manifestations des bandits armés.

Contre le phénomène de l’insécurité manifesté sous forme de kidnapping, un groupe de jeunes ayant à sa tête Etzer Emile a organisé un sit-in devant la résidence privée du premier ministre Jouthe Joseph. Les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes pour forcer les jeunes à vider les lieux. Alors que ces derniers étaient bien inoffensifs.

Par ailleurs, ce 22 janvier 2020, les chefs de gangs fédérés ont contraint la population des zones occupées à prendre les rues pour manifester contre le kidnapping. Ils ont défilé le long de leur parcours dans l’indifférence totale des forces de l’ordre. Alors que, plusieurs d’entre eux font l’objet de mandat d’arrêt.

La PNH protège la manifestation du G-9, mais disperse violemment celles de l'opposition
Ce 22 janvier 2020, des chefs de gangs sont descendus dans la rue pour lutter contre le kidnapping

Si, dans d’autres pays, les bandits sont arrêtés, jugés et mis en prison pour purger le tort causé à la société. En Haïti, ces derniers s’allient à l’exécutif, et sont fédérés suite à la demande de Jean Rebel Dorcenat, proche de la présidence, président de la Commission Nationale de Désarmement, Démantèlement et Réinsertion.

Alors que, les paisibles citoyens qui requièrent la sécurité pour leur vie ainsi que leurs biens sont menacés, traqués et réprimés par les agents de la PNH.

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