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Des parlementaires américains exigent le départ de Jovenel Moïse ce 7 février 2021 et optent pour une transition crédible

(TripFoumi Enfo)- Six Parlementaires américains pressent le gouvernement des États-Unis à s’assurer du départ de Jovenel Moïse au pouvoir ce 7 février 2021. Il ne doit pas rester un jour de plus au Palais National selon le vœu de la constitution haïtienne. Ces élus américains se sont exprimés dans une lettre adressée au Secrétaire d’État américain, Anthony Blinken qu’ils appellent à œuvrer pour la mise place d’un gouvernement de transition

Plusieurs élus du Congrès américains se prononcent sur la fin de mandat du Président Jovenel Moïse. Dans une lettre adressée au Secrétaire d’État américain Anthony Blinken, ce samedi 6 février, six congressmen appellent les États-Unis à rejeter toute tentative de Jovenel Moïse pour se maintenir au pouvoir au-delà du 7 février 2021 et d’accelerer la mise en place d’un gouvernement de transition représentant les aspirations de la population haïtienne.

« En tant que membres du Congrès, nous croyons profondément dans la démocratie et le règne de la loi et nous ressentons qu’il est essentiel que les Etats-Unis rejettent sans ambiguïté toute tentative du président Moïse de se maintenir au pouvoir, en violation de ces principes. Le temps d’une transition démocratique conduite par les Haïtiens, c’est maintenant », peut-on lire dans cette lettre

Les élus américains soulignent le fait que le président Moïse « a perdu toute crédibilité ». La mise en place du CEP unilatéralement, l’adoption de nombreux décrets controversés dont celui portant création de l’Agence Nationale de l’Intelligence (ANI) méritent d’être scrutés. Tout ceci fait partie d’une tentative du Président de s’accrocher au pouvoir «au-delà aux dépens du processus démocratique », ont déclaré les signataires dont le président de la commission des Affaires Étrangères du Congrès, Gregory Meeks.

Plus loin, ces parlementaires soulignent les nombreuses violations des droits humains en Haïti. A cela s’ajoute la longue crise économique qui sévit dans le pays ainsi que la crise sanitaire de la Covid-19 constituent un fardeau pour le peuple haïtien. Les difficultés auxquelles font face les victimes pour obtenir justice ne sont plus à démontrer, ont-ils noté.

« Pour finir, nous espérons que le Département d’Etat va monitorer les évènements qui se déroulent en Haïti, condamner les actions anti-démocratiques du président Moïse et supporter l’établissement d’un gouvernement de transition », lit-on dans cette correspondance

A signaler que cette correspondance intervient à moins de 24 heures de la date du 7 février devant marquer la fin du mandat du Président Jovenel Moïse telle qu’elle est réclamée par les partis politiques de l’opposition et des organisations de la société civile en évoquant l’article 134-2 de la constitution.

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