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Devant l’ONU, de trop a été la bêtise !

(TripFoumi Enfo) – Jovevel Moïse s’est présenté devant le Conseil de Sécurité de l’ONU ce lundi 22 février. Le point fort après son intervention, personne ne le sait, tant il a été déplaisant. “Nèg bannann nan” a menti, et de façon maladroite, aux membres de cette instance sur la crise actuelle d’Haïti.

Insécurité, mauvaise gouvernance, misère, dévaluation de la monnaie nationale… Haïti s’enfonce dans une crise qui peine à dire son vrai nom. Invité à intervenir devant le Conseil de Sécurité de l’ONU en ce qui a trait aux problèmes auxquels fait face le pays, Jovenel Moïse a malheureusement enfilé son costume de menteur une fois de plus.

Abordant le fâcheux sujet des groupes armés qui imposent leur loi en Haïti, Jovenel Moïse chiffre agressivement le travail de son administation. “Le pays avait 102 gangs. Mon gouvernement en a déjà démantelé 64”, se targue celui dont le mandat est arrivé à terme depuis le 7 février dernier, mais qui décide de se maintenir au pouvoir, aidé par ladite communauté internationale.

Selon le président de facto, il y aurait une baisse considérable des cas de kidnapping dans le pays. Pourtant, en l’espace d’une semaine, au cours du mois de février, envrion 18 personnes, dont deux dominicains, ont été enlevées. Un ancien substitut du commissaire du Gouvernement Me Abdias Édumé kidnappé depuis une semaine, est encore entre les mains de ses ravisseurs qui réclament un million de dollars américains en échange de sa libération.

Quant aux travailleurs de la presse et autres victimes de brutalités policières au cours des manifestations de rues, le locataire échu du palais national considère qu’il s’agit deschefs de gangs déguisés en journalistes et manifestants.

À la question pourquoi son gouvernement tarde à arrêter le puissant chef de gang Jimmy Chérizier plus connu sous le sobriquet de Barbecue, cité dans le massacre de La Saline, et pourquoi l’enquête autour de l’assassinat de Me Monferrier Dorval ne progresse pas ; “Je suis bien édifié”, a-t-il répondu, l’air déphasé.

Jovenel Moïse a donc offert un spectacle non digne d’un chef d’État devant le conseil de sécurité de l’ONU. Autant qu’il était le seul président à cette rencontre, les autres pays ont envoyé leurs représentants qui ne sont même pas des diplomates. Après cette hideuse intervention de “nèg bannann nan”, la communauté internationale lâchera-t-elle, finalement, la main de ce Truvien ne jurant que par son maintien au pouvoir jusqu’à 2022 ?

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