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À qui profite le renforcement des gangs armés en Haïti?

(TripFoumi Enfo) – L’insécurité qui bat son plein en Haïti est l’un des sujets qui retient l’attention des gens de divers coins du monde. Le bracage, le vol à main armée, le viol et l’enlèvement suivi de séquestration contre rençon sont devenus monnaie courante dans le pays. Cette situation qui nécessite des actions d’urgence semble pourtant ne pas ébranler la quiétude des autorités de ce pays surnommé la terre de la liberté.

En effet, Haïti est reconnue comme la première république noire ayant acquis la liberté dans la lutte contre un système esclavagiste qui a duré plus de deux siècles. Aujourd’hui, elle représente une menace pour l’avenir de ses dignes fils qui nourrissent, en grande  partie, l’envie de le fuir à cause d’insécurité et ses résultantes logiques.  Le pire, c’est que, ceux qui  sont à la base de cette situation d’Haïti sont identifiables, mais intouchables. C’est l’une des raisons qui poussent souvemment les citoyens du pays à dénoncer cette ingouvernabilité bénéficiée par des autorités d’un État voyou et de l’impérialisme Américain.
  
L’insécurité se manifeste sous toutes les formes en Haïti, mais celle des gangs armés suscite la plus grande inquiétude chez le peuple haïtien. Les gangs armés existaient avant le pouvoir en place, cependant avec celui-ci, ils se renforcent considérablement. Ils s’alimentent en armes et en argent. Il est bruit qu’ils détiennent des armes beaucoup plus sophistiquées que la police. Cela se vérifie par l’echec de plusieurs tentatives de démantèlement de certains groupes par la Police. De plus, certains gangs armés sont à l’origine de plusieurs massacres des les quartiers populaires notamment ceux de Carrefour-feuille, La saline, Bel-air et autres.

Avec le temps, les gangs se sont fédérés. Ils forment une coalition dénommée G9 en famille et alliés qui est réputée proche du pouvoir en place. Cette coalition semblerait être une initiative opérant dans l’intérêt du pouvoir de l’ex-président fantoche Jovenel Moïse. Dans les quartiers populaires où sont logés ces gangs, souvent les citoyens sont incapables de jouir de leurs droits politiques et civiles. Mais, ils ne peuvent pas manifester leurs frustrations contre la misère, le chômage, le problème de l’éducation et sanitaire.
              
Lundi 22 février 2021, au conseil de sécurité des Nations Unies, le président de facto Jovenel Moïse avait mentionné dans son discours “ la démocratie se porte bien en Haïti”. Ce discours mensonger nous laisse comprendre le projet dictatorial de ce dernier. Néanmoins, pendant la durée de son mandat, il n’avait jamais objectif d’organiser des élections honnête, inclusive, transparente et démocratique. Et aucune élection n’est  organisée jusqu’à cette date. D’ailleurs, il n’est pas légitime pour assurer un processus électoral, et les gangs qui terrorisent la population haïtienne ont le soutien de son pouvoir sanguinaire. Dans ce même discours, au conseil de sécurité des Nations-Unies, il a déclaré “64 sur 102 gangs existant dans le pays sont démantelés ”. Pourtant, de jour en jour, les actes de violences se sont multipliés presque  sur tout le territoire du pays. Les citoyens paisibles ne cessent d’être victime de kidnapping sous les yeux des autorités concernées.

De surcroît , Haïti n’a aucune industrie de fabrication d’armes à feu, et les démunis qui sont les membres des gangs armés n’ont pas le moyen de s’en acheter. Maintenant, on est dans une impérieuse obligation de questionner les sources du phénomène de gangstérisation. L’instabilité instrumentalisée et généralisée que connait le pays et qui donne l’impérialisme États-uniens l’opportunité de contrôler les intérêts des colons américains en Haïti. En fait, la présence de (BINUH) Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, avec Madame Helen Meagher La Lime fait l’objet de contestation populaire, car l’objectif de sa présence est contraire à ses actes. Madame Lalime en sa qualité de diplomate joue un double jeux, représentante spéciale des Nations Unies en Haïti et partisan de premier rang du pouvoir defacto Jovenel Moïse. Elle travaille avec beaucoup de sérénité pour ses  petits clans constituant le Core group.

Dans cette situation de crise permanente que traverse le pays, un changement de système est extrêmement important pour la postérité de la nation haïtienne. Donc, ceux  qui prônent le changement du système moribond demeurent ennemis jurés des bénéficiaires. Tout en faisant des manifestations contre le pouvoir, et le système de corruption qui gangrène l’administration de l’État. Les forces de l’ordre exercent la répression afin d’empêcher la progression des mouvements populaires. Actuellement, on connait un tas de choses purement anarchiques en Haïti.

Wilnor Medilien, étudiant finissant en sciences juridiques et citoyen engagé

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