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Jovenel Moïse recrute toujours des nettoyeurs…

(TripFoumi Enfo) – La « Division », dans la série télévisée NIKITA, traduit bien le régime PHTK. La « Division » est une association de criminels impliquant des gens au plus haut niveau de l’État américain, selon la série. Ce groupe va au delà des compétences et limites des autorités légalement établies. Après chaque crime, il y a toujours des nettoyeurs pour enlever tous les indices, bloquant ainsi les enquêtes judiciaires et policières.

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Presque rien n’échappe au contrôle de la « Division ». Ce groupe infiltre même la CIA. Il y a des policiers, médecins, journalistes, avocats… les criminels étaient partout. Et cela inclut même les plus grandes entreprises privées. Ils avaient le pouvoir, le vrai. Ils étaient parvenus à tout.

PHTK, aujourd’hui, est exactement la reproduction sans faille et typique de la « Division ». Ce parti regroupe des hommes au passé douteux, avec des actifs de corruption. Le PHTK recrute des gens à tous les niveaux, afin de renforcer la corruption en Haïti. Leur boulot : empêcher que les dossiers brulants sortent au grand jour. Il y a les dossiers DERMALOG et le scandale des Kits scolaires, impliquant la Première Dame Martine Moïse ; le dossier Petrocaribe pointant du doigt des anciens Ministres dont Jean Max Bellerive, Marie Carmelle Jean Marie, Laurent Salvador Lamothe, et Jovenel Moïse. Et c’est l’ancien chef de l’État lui-même qui avait clairement déclaré en France en 2017 : « Heureusement nous avons des hommes à tous les niveaux. Nous avons bloqué le dossier Petrocaribe ». Et de fait, où en est-on avec le dossier Petrocaribe ? Il avait même fait mention de plus de 50 juges corrompus au sein du système judiciaire.

Durant les 9 dernières années, presque la majorité des arrestations en rapport avec la drogue, la corruption, le kidnapping et le blanchiment d’argent a un lien serré avec le PHTK. Par exemple, sous le règne de Martelly, Woodly Éthéart plus connu sous le sobriquet de Sonson Lafamilia et son ami Renel Thelfort dit le Récif, sont deux puissants chefs de gang de la base “Galil”. Ils avaient été arrêtés pour enlèvement contre rançon. Un homme d’affaires bien connu avait été kidnappé par ces malfrats, proches du PHTK où ces derniers avaient exigé 1.2 millions de dollars américains en échange de sa libération. Mais, libérés par le fameux juge instructeur Lamarre Bélizaire, malgré ces évidences. Ils étaient associés au régime PHTK. Toujours sous la Présidence de Martelly, l’entrepreneur bien connu du pays, Clifford H. Brandt avait été appréhendé et condamné jusqu’à présent pour kidnapping. Il faisait partie de l’un des plus grands réseaux de gangs dans la Caraïbe, selon l’ancien secrétaire d’état à la sécurité publique Réginald Delva. Alors qu’au moment de son arrestation à la Maison Mazda, un badge l’avait identifié comme un conseiller au palais national.

Toujours sous Michel Martelly, un homme d’affaires bien connu dans le département du Sud, ami personnel de l’ancien président, Evinx Daniel avait été arrêté par l’ex commissaire du Gouvernement des Cayes Jean Marie Junior Salomon pour son implication présumée dans le trafic illicite de stupéfiants. Il avait été illico libéré sur la demande de Martelly puis le chef du parquet révoqué.

Sous Jovenel Moise, il y avait Arnel Joseph, notamment. Selon le rapport du sénateur Jean Renel Sénatus, Président de la commission justice et sécurité au niveau du Grand corps, il y a un lien étroit entre le sénateur Gracia Delva, proche et allié du PHTK, et Arnel Joseph, l’ancien puissant chef de gang de Village-de-Dieu ainsi que Poste Pierrot à Marchand Dessalines. Comment omettre le dossier des sept mercenaires, le conseiller du président et l’ancien ministre du PHTK Fritz Jean Louis et les bandits de Village-de-Dieu ? M. Jean Louis avait été blessé par balle lors d’une négociation avec les bandits armés de ce quartier selon l’ancien conseiller juridique du pouvoir Me Reynold Georges. En clair, l’entourage du pouvoir et le pouvoir lui-même ne sont pas en odeur de sainteté.

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Récemment, trois personnes dont deux ressortissants Dominicains ont été kidnappées à Martissant, la négociation pour leur libération a été planifiée par Magalie Habitant citant ainsi d’autres “Instances concernées”, proche du pouvoir en place, ex Directrice générale du SMCRS, militante du PHTK. Sans oublier la création du G-9, une fédération des puissants chefs de gang de la région métropolitaine sur la demande de Jean Rebel Dorcénat, au service du pouvoir.

À l’instar de la « Division », le PHTK recrute toujours des hommes et femmes de mauvaises vies. Ils sont là pour défendre, couvrir les saletés du régime. Et Jovenel Moise ne fait que ça depuis son arrivée à la magistrature suprême de l’État. Parmi les nettoyeurs, on retrouve des médecins, des journalistes, des jeunes universitaires diplômés dans le Pays ou ailleurs. S’ils sont des conseillers, des ministres, ils sont là pour tenter d’enlever les traces des actions de l’ancien Président de la république. Ils sont présents dans les médias tous les jours, à faire le sale boulot. Qu’ils soient en Haïti ou à l’étranger, ils mentent, créent d’autres sujets, diversions pour distraire les gens.

Parmi les nettoyeurs, on retrouve également des journalistes, présentateurs ou analystes politiques… Ces derniers, jouissant d’une large écoute, défendent du bec et des ongles le pouvoir en place, en accusant à tort et à travers l’opposition. Pour certains, l’opposition politique n’est pas composée de saints. Ces travailleurs de la presse tentent à attirer l’attention de leur auditoire sur d’autres faits. Ils défendent Jovenel Moïse contre toute attaque de l’opposition. Ils reprennent le discours de l’ancien chef de l’État, axé sur le dialogue et la formation d’un gouvernement d’union nationale. Ils essaient par tous les moyens de discréditer les mouvements de protestations des rues. Ce sont des hommes aussi au passé douteux. C’est comme dans la série, Jovenel Moïse leur offre une nouvelle chance de servir leur Pays. Pourtant, ils couvrent la laideur d’un chef d’État indexé dans le plus grand scandale de corruption : le dossier Petrocaribe. Sa compagnie a empoché des sommes pour des travaux de construction de routes non-exécutés. Mais, la cerise sur le gâteau, c’est que Jovenel Moïse était aussi pointé du doigt dans le blanchiment des avoirs, avant même son ascension au pouvoir. Et c’est ça que les nettoyeurs veulent tenter effacer de la mémoire du peuple haïtien. Usurpateur de titre, il se dit ingénieur afin de bénéficier d’un contrat avec l’État Haïtien. Les nettoyeurs gardent leur mutisme.

Aujourd’hui, il est clair que le Pays est pourri par la corruption. Les corrupteurs et corrompus occupent toutes les grandes fonctions de l’État. Si Claudy Gassant a été demis de ses fonctions, alors qu’il tentait, selon ses dires, forcer Renald Lubérice, conseiller du président, secrétaire général du conseil des ministres, à faire ses déclarations de patrimoine, il est clair dans l’opinion publique que Jovenel Moïse n’entend aucunement lutter contre la corruption.

En attendant, les nettoyeurs continuent leur sale boulot, en induisant la population en erreur. Jovenel Moïse existe malgré tout dans la confusion, dans un Pays contrôlé par les gangs armés. Mais, rien n’est plus important, parait-il, que l’achèvement du mandat présidentiel. Des millions de gens sont menacés par la faim, selon le Bureau de coordination des Nations Unies des affaires humanitaires (OCHA), qui a révélé qu’à la fin de l’année 2019, le nombre d’haïtiens en situation d’insécurité alimentaire s’élevait à plus de 3,7 millions, soit 32% de hausse par rapport à la fin de l’année 2018. Mais, ce n’est guère une préoccupation pour l’ancien président et ses nettoyeurs. En tout cas, la vie continue. Certaines personnalités du pouvoir profitent au maximum de faire leur beurre et sont devenus millionnaires en très peu de temps au détriment de la masse défavorisée, marginalisée.

Ainsi va la république bananière, transformée en royaume, puisque seul Jovenel Moïse décide de tout aujourd’hui. Il faut que l’on sache que derrière le groupe, il y a toujours un autre. Alors, le PHTK est un réseau bien organisé que seul une vraie révolution peut détruire, selon certaines opinions concernant la libération d’Haïti.

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