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Et la PNH se cache, nous laisse pleurer !

(TripFoumi Enfo) – Il ne s’agit pas d’un film d’actions hollywoodien. Aussi surréalistes soient-elles, les scènes nous conduisent, tout droit, dans la réalité haïtienne. Un peu partout dans le pays, des gangs armés imposent leur loi. Les malfrats, quand ils le veulent, se livrent à la guerre, jour et nuit sans rien à craindre. La Police Nationale d’Haïti, prise de peur se cache, renonçant ainsi à sa mission principale d’assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions. Maîtriser les flux migratoires et lutter contre l’immigration illégale. Lutter contre la criminalité organisée, la grande délinquance et la drogue. Protéger le pays contre la menace extérieure et le terrorisme.

Haïti doit repenser la formation de sa police où les agents se montrent toujours impuissants face aux assauts des bandits armés qui sèment la terreur dans le pays.

Les bandits lourdement armés ont la voix au chapitre ces derniers jours en Haïti. Ils kidnappent, tuent, rançonent et brûlent en toute impunité au vu et au su de tous, sous des regards passifs et complices des autorités policières, dépassées par les événements.

Les habitants de Martissant ne savent plus à quel saint se vouer depuis une semaine où les gangs de Gran Ravin, de Village-de-Dieu et de Tibwa s’affrontent, occasionnant ainsi des dégâts considérables. Le quartier a les mains et la bouche ensanglantées. Tel un véritable abattoir humain à ciel ouvert, l’entrée Sud de la capitale se métamorphose en un boucher à boyer des vies. Où est passée la PNH dans tout cela ?

Quant aux quartiers de Bel-Air, de Delmas 2, 4 et 6, c’est du pareil au même. “Krache dife”, un gang de la fédération “G9 an fanmi et Alye”, tente, depuis un certain temps, de réduire en cendres là où l’écrivain Francketienne a vécu une bonne partie de sa vie. La bande à Manilo arrive même à calciner des gens vifs, alors que le quartier ne se situe qu’à un jet de pierre du Palais National. Bel-Air, là où est né l’actuel Ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, également le vice-président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) Louis Gonzague Edner Day.

Parallèlement, les groupes armés cherchent à gagner d’autres espaces pour continuer leur combat. Timakak, un puissant chef de gang, ancien soldat d’Arnel Joseph et allié de Gran Ravin dicte sa loi actuellement au niveau de Laboule 12. Il est clair que le pays est livré aux bandits et il n’y a plus de quartiers résidentiels.

Au bord de l’implosion déjà, l’institution policière vit de plus en plus dans la peur imposée par les gangs, semble-t-il, depuis l’assassinat d’au moins 5 policiers par le groupe armé dénommé 5 “segond” le 12 mars dernier lors d’une opération à Village-de-Dieu, Sud de Port-au-Prince.

Ainsi, le peuple haïtien est livré à lui même. La Police Nationale d’Haïti peine à apporter une solution à cette situation de guerre qui a déjà provoqué plusieurs morts et des dizaines de blessés. Les affrontements entre les groupes armés éclatent, la PNH, absentéiste qu’elle est, se cache, se bouche les oreilles et nous laisse crier !

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