GangHaïtiSécurité

Martissant, de Martyrs et de Sang !

(TripFoumi Enfo) – Depuis tantôt une semaine, les zones de Delmas 2, Delmas 4, Fontamara, Bel-Air et entre autres Martissant ne cessent de voir couler à flot le sang de leurs paisibles citoyens. Des professeurs d’université, écoliers, Madan Sara, enfants, femmes, bébés… personne n’est épargné. Les bandits armés sont les seuls à avoir dicté leur loi. Ils ont le droit de vie et de mort sur tout ce qui bouge.

Dans quelques-unes des vidéos et images circulant en boucle sur les réseaux sociaux, si des gens laissent leurs domiciles sans aucune destination fixe, d’autres n’ont pas eu cette opportunité ; les unes ont laissé leur peau à l’intérieur de leurs maisons ; les autres sur le pavé, dans des conditions que mêmes des chiens sans maîtres n’auraient jamais dû. Un total chaos pour un pays qui se dirige.

C’est l’insécurité qui a atteint son sommum. Ce qui confirme que les autorités étatiques n’ont plus la commande du pays. Le gouvernail est laissé aux caïds de Ti bwa, de Gran Ravin et de G9. De la complicité ou de la faiblesse de l’État ? Personne ne le sait. Peut-être les deux à la fois. Mais la seule chose dont on est certain, c’est que nos dirigeants continuent à rouler en voitures blindées et à s’aventurer des taxes du peuple.

Dans l’intervalle, Jovenel Moïse ne fait que mâcher mots comme à l’accoutumée, sans aucune action concrète. Aujourd’hui, il ne s’agit plus d’un tweet farouche, mais d’un joli discours à dormir debout sans contenu aucun ; continuant de promettre monts et merveilles aux gens livrés en proie de l’insécurité. Comme si le peuple en avait vraiment besoin.

De son côté, Léon Charles, le directeur général par intérim de la Police Nationale d’Haïti (PNH), met la voile en direction des États-Unis. Le pays se meurt. Il s’en tape. C’est pour lui le moment idéal de rejoindre sa belle famille au pays à la bannière étoilée. La situation ne lui dit. Comme si les gens de bas Delmas et de l’entrée Sud de la capitale n’avaient pas eux aussi de familles.

Le pays est abandonné. Le peuple haïtien est livré à lui-même. Il ne sait plus à quel saint se vouer. Haïti se noie dans le sang. Le sang de paisibles citoyens qui ont récolté de la peur, de la douleur et de la misère en échange de leur vote. Pourtant, leurs dirigeants ne parlent qu’une langue ; celle des élections et de référendum constitutionnel. Un véritable contraste !

Adblock Detected

Please consider supporting us by disabling your ad blocker