Sécurité

Tuerie dans les quartiers populaires : Si c’était à l’ère des “Fantom 509”, Léon Charles montrerait déjà ses griffes

(TripFoumi Enfo) – Des bandits armés frappent fort et même très fort au cours de ces derniers jours. Des gangs rivaux s’affrontent en plein jour, sans crainte aucune des autorités policières. Ces dernières, si l’on se fie à l’évidence des événements, sont soit complices, soit impuissantes ou peut-être les deux à la fois. Qui sait ? Chose certaine : le commandant en chef de l’institution policière montrerait déjà ses griffes s’il s’agissait des protestations anti-gouvernementales, encore plus s’il était question de chasser les « Fantom 509 ».

Aux quartiers de Fontamara, Martissant, Bel-Air, Delmas 2, Delmas 4, Delmas 6, entre autres”, les “amis de Jouthe” se baladent avec leurs gros calibres. Des femmes, des enfants, des marchands, des professeurs, des écoliers… tous des innocents sans défense qui tombent sous les balles assassines des bandits armés. Mais que disent les autorités, du moins le chef de la PNH, face à ce bain de sang ? Que dalle ! D’ailleurs, aucun discours les aurait redonné courage, sinon que des actions concrètes.

Depuis que Léon Charles s’est embarqué dans le train du malheur guidé par le PHTK, l’institution dont la devise est de protéger et servir ne fait que plonger au fond du gouffre. Cette mission qui, progressivement, vide les lieux pour faire place aux missions politiques, voire politiciennes des hommes aux crânes rasés. C’est ainsi que l’institution âgée à peine de 25 ans se montre plus répressive contre quiconque qui aurait gagné les rues pour exiger à l’Etat de meilleures conditions de vie.

Quid des bandits armés de la République ? Ceux-là qui tuent, qui pillent, qui violent, qui séquestrent contre rançon la population haïtienne ? Ne méritent-ils pas aussi des sanctions sévères de la part de la police et la justice ? La dernière fois où le commandant en chef de la PNH a tenté de déloger les caïds de Village de Dieu remonte en mars 2021. Cela avait été tourné au fiasco pour manque de planification et de stratégie. Et l’on sait tous ce qui s’était passé par la suite : Léon Charles avait privilégié la négociation pour récupérer les blindés en lieu et place des corps inertes des agents tombés dans l’exercice de leur fonction à Village de Dieu. Une double peine à la fois pour les parents des victimes et la PNH.

Créée en 1995, si la Police Nationale d’Haïti se voyait dérouter de sa mission, l’ascension des Tèt Kale au pouvoir ne fait que le confirmer, avec Léon Charles surtout. C’est pour exécuter ses ordres que des centaines de policiers avaient débarqué à Port-de-Paix pour sécuriser les fêtards du carnaval qui y avait lieu alors que seulement 12 policiers étaient mobilisés pour démanteler l’un des plus puissants gangs armés du pays : celui de Village de Dieu. C’est Léon Charles qui avait pointé du doigt le policier Jean Daniel Michel comme membre du groupe «Fantom 509» en disant que ce dernier a été tué lors des actes de pillages de la Universal Motors en mars dernier, tandis que l’inspecteur divisionnaire et responsable de l’UDMO (Unité Départementale et de Maintien d’Ordre), Prenel Duval, avait précisé que le concerné a été tué par des bandits armés dans les environs de Simon Pelé.

Quatre (4) départements sont restés débranchés du reste du pays depuis tantôt une semaine. L’entrée Sud de la Capaitale est paralysée et bloquée par des hommes lourdement armés. Léon Charles s’en tape pas mal. D’ailleurs, il respire l’air frais des États-Unis au près de sa chère famille. Il s’inquiète guère que le pays se réduise en cendre. Pourtant, s’il s’agissait des mouvements populaires et des policiers du «Fantom 509», il sortirait déjà ses griffes. Il montrerait de quoi il est capable. Il est un élément utile au prisme des valeurs défendues par les «tèt kale». Voilà le travail utile de Léon Charles.

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