Constitution

Le 27 juin est là, le référendum absent !

(TripFoumi Enfo) – Référendum, Jovenel Moïse ne jurait que par cela pour l’année 2021. Initialement prévu le 25 avril dernier, ce projet avait été repoussé au 27 juin. À moins de 20 jours de cette nouvelle date, le Conseil Électoral Provisoire l’avait une nouvelle fois reporté sous pretexte de crise sanitaire dûe à la remontée des cas de Covid-19 dans le pays.

Ce dimanche 27 juin 2021 devait se tenir le référendum de Jovenel Moïse. Mais, tel n’est pas le cas. Si le CEP a affirmé que le report de ce projet pour une date non encore connue est survenu à la suite du constat d’une flambée de cas de Coronavirus sur le territoire national, c’est qu’il ment.

Raison ? Février de cette année, le gouvernement a organisé le carnaval national à Port-de-Paix, chef lieu département du Nord-Ouest, alors que le le pays était en proie à une crise politique aiguë, qui mieux est, une crise sanitaire. Se bouchant les oreilles, Jovenel Moïse, escorté par des policiers, a bel et bien dansé son carnaval.

Les dimanches pré-carnavalesques ont réuni des foules, sans masque. Aucun geste barrière n’a pas été respecté. Au cours des trois jours gras, les fêtards et les groupes musicaux ont prétendu défier le coronavirus, virus qui tue par milliers dans quelques pays. On se souvient de l’Italie, de l’Espagne ou, plus proche de nous, du Brésil.

Par ailleurs, l’arrivée de la pandémie n’avait pas été un écueil pour le gouvernement dans le cadre de sa démarche pour forcer les citoyens à se procurer une nouvelle carte d’identification nationale. Les gens ont dû faire la queue devant les bureaux pour se l’offrir, cette pièce et ce, en dehors du respect des gestes barrières comme la distanciation physique.

Contre le projet référendum de Jovenel Moïse, des voix se sont levées tant en Haïti qu’à l’étranger. L’administration américaine est claire là-dessus : elle ne supporte pas ce projet du gouvernement haïtien. Quelques jours plus tard, le locataire échu du palais allait décider de supprimer un tweet relatif à cette affaire.

Aujourd’hui plus que jamais, des doutes planent sur la tenue du référendum, vu la situation socio-politique d’Haïti. Entre le gouvernement et la poplation, la confiance fait défaut. Et les acteurs politiques ne s’entendent pas cette idée, à savoir celle de changer la constitution par voie référendaire.

Si l’équipe au pouvoir s’était appuyé sur la fédération des gangs armés de “G9” pour réaliser ses rêves, l’annonce de son report semble être la pomme de discorde entre le palais national et ces bandits armés. À quoi peut-on s’attendre dans les jours à venir ?

Adblock Detected

Please consider supporting us by disabling your ad blocker