(TripFoumi Enfo) – Martine Moïse, ancienne première dame de la République, est de retour en Haïti. Après avoir passé plus d’une semaine aux États-Unis pour recevoir les soins médicaux que nécessitait son cas, elle a enfin décidé de retourner au bercail le 17 juillet 2021, soit exactement 10 jours après le drame de Pèlerin 5.
À l’aéroport international Toussaint Louverture, la veuve a été accueillie par une délégation de plusieurs membres de l’ancien gouvernement de facto, notamment l’ancien Premier ministre et chancelier Claude Joseph et le ministre de la Justice, Rockfeller Vincent. Des gerbes de fleurs lui ont été aussi offertes en signe de sympathie pour le départ tragique de son mari.
Les cheveux rasés, Martine Moïse s’était vêtue d’un complet noir et portait un gilet pare-balles. Les informations font croire que Martine Moïse était de retour en Haïti particulièrement pour les préparatifs liés aux funérailles de son mari défunt, prévues pour ce 23 juillet 2021 dans la ville du Cap.
À la surprise générale, aucun policier haïtien n’était figuré parmi les agents de sécurité qui l’escortaient depuis l’aéroport. Et jusqu’à date, partout où se trouve l’ancienne première dame, il n y a que des agents de sécurité étrangers qui l’accompagnent. Où sont donc passé les policiers haïtiens ? Sont-ils définitivement mis hors-jeu ?
La législation haïtienne donne pour obligation à la Police Nationale d’Haïti (PNH) de sécuriser tous les membres de la famille présidentielle, à savoir le chef de l’État lui-même, sa femme et ses enfants éventuels. Et ceci, à la fois au Palais Présidentiel, à leur résidence privée et dans leurs activités quotidiennes. La loi oblige.
Mais la désormais veuve semble vouloir changer l’ordre des choses. Du coup, nombreux sont les internautes qui s’interrogent sur ses nouvelles mesures : la première dame, a t-elle cette soupçon que son mari avait été victime d’un complot de ses propres agents de sécurité ou pense t-elle que la PNH a été trop faible pour sécuriser la population et en particulier la famille présidentielle ?
De quelque façon que cela soit, c’est évident que la veuve de l’ex président Moïse inspire beaucoup plus de confiance à ces agents étrangers, apparemment du FBI, que l’institution policière elle-même qui, d’une manière ou d’une autre, n’a pas su assurer la sécurité de son mari qui serait peut-être toujours en vie si le drame de 7 juillet 2021 n’avait pas eu lieu.