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Harcèlement sexuel : Le gouverneur de New-York Andrew Cuomo remet sa démission

(TripFoumi Enfo) – Accusé d’harcèlement sexuel, le gouverneur de New-York a remis sa démission ce mardi. Andrew Cuomo a pris cette décision après avoir été accusé d’harcèlement sexuel par plus de 10 femmes. La démission de Andrew Cuomo prend effet dans 14 jours, à partir de ce 10 août, selon une lettre publiée ce mardi.

Andrew Cuomo, le gouverneur de New York, démissionne à la suite d’accusations de harcèlement sexuel. Mis en cause par un rapport concluant qu’il avait « harcelé sexuellement un certain nombre d’employés » et faisant l’objet d’une plainte, le puissant gouvernement, en poste depuis dix ans, a finalement quitté ses fonctions.

Après plusieurs mois passés à récuser ou à minimiser les accusations harcèlement sexuel qui s’accumulaient à son égard, le gouverneur de l’Etat de New York, Andrew Cuomo, a, finalement, annoncé, mardi 10 août, qu’il quittait son poste. « Etant donné les circonstances, la meilleure manière de vous aider est de me retirer », a déclaré M. Cuomo lors d’un discours télévisé, présentant ses « profondes excuses », tout en mettant en cause des attaques « politiquement motivées » à son endroit.

C’est une plainte, déposée la semaine dernière par une assistante de l’équipe du gouverneur, qui a finalement précipité son départ avant la fin de son mandat, à la fin de 2022. Elle ouvrait la voie à de possibles poursuites judiciaires à l’encontre de M. Cuomo, 63 ans, au pouvoir depuis dix ans et l’un des gouverneurs les plus puissants des Etats-Unis.

Cette femme a fait part de gestes inappropriés et indécents de sa part depuis la fin de 2019, comme « des accolades rapprochées et intimes ». Elle l’accuse aussi de lui avoir « attrapé les fesses » plusieurs fois et d’avoir passé « sa main sous [s]on chemisier et de lui avoir touché le sein ». Elle fait partie des onze femmes qui accusent M. Cuomo de conduites inappropriées et de harcèlement sexuel, dont les témoignages se trouvent dans le rapport de l’enquête menée par la procureure générale de l’Etat de New York, Letitia James.

Ce document de 168 pages rendu public le 3 août, basé sur 179 témoignages dont celui de M. Cuomo, semblait avoir scellé son sort politique. Mme James, démocrate elle aussi, concluait que M. Cuomo avait créé un « climat de peur » dans ses services et enfreint plusieurs lois fédérales et de l’Etat : ou « Le gouverneur a harcelé sexuellement un certain nombre d’employés actuels et anciens de l’Etat de New York en se livrant, entre autres, à des attouchements importuns et non consensuels, et en faisant de nombreux commentaires offensants de nature suggestive et sexuelle qui ont créé un environnement de travail hostile pour les femmes. »

La grande majorité des faits étaient déjà connus depuis cet hiver, depuis notamment les premières accusations d’une de ses ex-conseillères publiées en mars dans un blog. Lindsey Boylan, 36 ans, affirmait que le gouverneur l’avait embrassée sur la bouche de façon non sollicitée, suggéré qu’elle jouait avec lui au « strip-poker » et « multiplié les efforts pour [lui] toucher le dos, les bras, les jambes », alors qu’elle travaillait pour son administration de 2015 à 2018.

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