(Tripfoumi Enfo)- En Haïti, sans l’ombre d’aucun doute, la justice se trouve tellement dans une mauvaise passe qu’il est difficile de trouver les mots appropriés pour l’expliquer vraiment. Ayant comme symbole une femme aux yeux bandés traduisant, du coup, son impartialité et son équitabilité à tous les niveaux du système judiciaire, en Haïti, malheureusement, la cupidité et l’ingérence politique déséquilibrent tellement la balance judiciaire que la justice devient synonyme de corruption. Très décriée partout et même par ses pairs, la justice dans le pays est donnée dans une large mesure aux plus offrants. En vue de dénoncer cette justice en brancard, maitre Carlos Molière a illustré de fort belle manière le lundi 30 août 2021 comment cela se passe réellement dans le pays particulièrement dans la ville de Petit-Goâve où il est membre du barreau.
Vêtu de sa toge et accompagné de ses marchandises (riz, farine, huile, eau, cigarette, quénèpe, boisson gazeuse…) sur la cour du parquet de Petit-Goâve, maitre Carlos Molière a transformé la cour en un véritable marché dans l’objectif de dénoncer haut et fort la façon dont la justice se donne dans cette juridiction du pays. En faisant cette démonstration combien inspirante, le concerné ne veut pas passer par quatre chemin pour montrer que la justice dans cette ville est un véritable commerce où plus la demande est élevée plus le prix est élevé. Donc, c’est une justice qui se fait à coup d’argent et que ce sont les plus offrants qui en ont droit.
Dans cette situation très triste où la justice semble bien à genou, maitre Carlos Molière a voulu jouer un rôle fondamental dans la défense du bon Droit dans le pays notamment dans la juridiction dont il appartient. En effet, ce plaidoyer très bien illustré en image et qui compte bien sauver le système judiciaire de la fraude a été d’une importance capitale. Vivement que ces actions se répètent partout dans le pays en vue de toucher la conscience des vendeurs et vendeuses de justice.
