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L’Haïtien, un peuple qui ne se lasse pas.

(TripFoumi Enfo)-Des Haïtiens établis dans différents pays de l’Amérique latine nourrissaient en secret le rêve américain. Profitant d’un point de passage relativement facile à Del Rio, ils se sont vite massés sous un pont comme pour mettre en épreuve l’administration Biden. Mais, ils ne se doutaient pas de l’allure que pourrait prendre leur situation précaire. La réponse était cinglante.

Il y a moins de deux semaines, la déportation des migrants Haïtiens a défrayé la chronique et a fait couler beaucoup d’encre au niveau de la presse. Cette question a soulevé des débats au sein de la communauté internationale.

Cette hémorragie migratoire ne date pas d’hier. À la recherche de nouveaux horizons où accrocher leur espoir, les Haïtiens laissent le ciel bleu de leur patrie en raison de l’insécurité qui fait rage, l’absence de l’Etat, l’inexistence d’emploi, etc. Tous ces facteurs contribuent à vider Haïti des esprits brillants, des bras aptes pour le travail, des intellectuels qui ne trouvent pas leur place dans un tissu social mal cousu.

L’Haïtien n’est pas au bout de ses peines. Entre déception et humiliation, il continue sa lente descente aux enfers. Il ne recule devant rien, prêt à marcher jour et nuit dans des forêts, traverser des rivières, dormir à la belle étoile en terres inconnues. Ensuite, ils se font expulser après tant de sacrifices consentis, contraints à refouler un sol qu’il voulait fuir à tout prix.

Cet épisode du pont du Texas, bien que douloureux vient rappeler le courage d’un peuple qui se cherche, d’un peuple doté d’une bravoure inégalable mais aussi l’échec d’un État incapable de prendre soin de ses filles et de ses fils. Et ce feuilleton est loin de se terminer si l’État n’arrive pas à garantir les besoins les plus basiques de sa population. La migration en soi, tout comme d’ailleurs la déportation, n’est pas une fatalité. Ce sont les raisons pour lesquelles on migre qui fait l’intérêt du sujet. Quant à l’expulsion, elle est régie par des normes qui protègent l’intégrité et la dignité des ressortissants ou des migrants.

L’Haïtien tombe et se relève toujours. À quand va donc sonner l’heure où chaque Haïtien pourra vivre paisiblement sur sa terre natale sans besoin de s’évader à la recherche d’une vie meilleure ?

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