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L’insécurité, véritable conséquence de nos inconséquences !

(TripFoumi Enfo)- L’insécurité est le manque ou l’absence totale de sécurité. Du préfixe latin in, privé de, et de sécurité, issu du latin securitas, absence de soucis, tranquilité de l’âme, dérivé de securus, exempt de soucis, exempt de crainte, tranquille. Pour un lieu, c’est le fait de ne pas être sûr, d’être soumis à différentes formes de dangers ou de délinquance.

L’insécurité en Haïti

En Haïti, l’insécurité comme phénomène social a pris plusieurs dimensions depuis quelque temps. On peut citer, entre autres, l’insécurité sociale, alimentaire, économique, politique, juridique, etc. Depuis quelques mois, face à la montée de l’exode rural et de la ghettoïsation de certains quartiers sans être contrôlés par l’État, la ganstérisation monte en puissance et met la population face à une situation très alarmante. Les bandits ayant des armes de guerre, circulant sous les yeux impuissants de l’État comme ils veulent, ils tuent, ils pillent comme ils veulent et quand ils veulent. Une population livrée à elle-même, sans assistance suite à la guerre des gangs qui ne cesse de multiplier des morts au sein de la population.

Aucune réaction du côté de l’État. Pouvons-nous dire que l’État prend plaisir dans ce qui se passe ?Jusqu’à présent, c’est la grande question qui se pose, mais cela ne nous empêche de dire que l’État est l’un des responsables de ce phénomène parce qu’il n’y a aucune volonté réelle pour pouvoir stopper ce fléau.
L’État est là pour gérer le pays tout en assurant la sécurité de chaque individu et de traquer ceux qui ne cessent de semer la terreur au sein de la société.

Résultats d’un manque d’éducation

Depuis l’arrivée de la démocratie en Haïti après la dictature féroce des Duvalier, nous faisons face à des responsables de l’État qui, presque tous, sont des incompétents prouvé par la qualité bancale de leur gestion et leurs résultats.
Ils sont tous arrivés presque par les élections, ce qui veut dire qu’ils ont été choisis par la population. Une population qui ne sait pas comment choisir, et c’est bien donc ce qui nous donne des dirigeants irresponsables face à la montée en puissance de ce phénomène qui ronge la société haïtienne.

Jackson Pierre Louis, étudiant finissant en sciences juridiques à l’UEH, déclare que si la population ne se révolte pas d’une manière organisée, ce phénomène sera toujours présent. Il invite les intellectuels Haïtiens à participer à la formation de la population afin qu’elle sache comment choisir des gens réellement capables pour diriger l’État. Sinon, dans les prochaines années, le pays risque de se disparaître.

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