La Presse

La presse haïtienne, un cas d’urgence !

(TripFoumi Enfo)- Haïti vit mal et même très mal ces derniers jours. Les causes de sa souffrance viennent de toute part. C’est le pays duquel même ses filles et fils arrivent à médire, sans aucun souci. Sans aucune gêne. Clouer au pilori toute parole et tout projet visant à changer Haïti est la mission que s’assignent certaines gens de petite culture. Considérée comme la gardienne de la démocratie, elle n’en est pas exempt, la presse haïtienne. S’il faut imputer à chaque secteur sa responsabilité, cette dernière doit être mise à l’index.

Parmi les maux dont souffre le pays de Dessalines figure la presse. On n’a pas besoin de réaliser un diagnostic différentiel pour le déterminer. Presque rien ne fonctionne en Haïti. Toutes les institutions dites démocratiques sont à plat. Et la presse haïtienne se bouche les oreilles et les yeux et nous laisse noyer. S’en vont par les grandes portes toutes les envies de vivre sur cette terre. Même la beauté est en exil, on aurait pu dire. Où est la presse dans tout ça ?

Il faut sanctionner, ne serait-ce que socialement toutes celles et tous ceux qui ont causé du tort à une société. En Haïti, en guise d’une sanction sociale, celles et ceux qui ont mitigé le pays par le passé, occupent à longueur de journée les ondes des stations de radio et de télévision. Et voilà la presse, elle, est devenue la blanchisserie pour des hommes et des femmes à la moralité douteuse et au passé criminel. Entrez, et voilà tous vos pêchés, qu’ils soient rouges comme cramoisis, sont pardonnés. Ainsi soit-il ! La presse.

Le temps est venu pour déballer la vérité. Rien que cela. Celleux qui veulent être bernés n’ont qu’à écouter et regarder la radio et la télévision. C’est un microcosme de faussaires et d’hypocrites, la presse. Les journalistes haïtiens, pour la grande majorité, ont une autre terre d’accueil. Ceux qui n’en n’ont pas encore sont à la recherche. Demandez à ceux qui sont les plus populaires ici si leurs filles et fils vivent en Haïti. La réponse est connue d’avance : non. Pourtant, les hommes à micro parlent d’une autre Haïti possible. Une Haïti où les honnêtes gens sont mis à l’écart. Une Haïti où ceux qui peuvent porter une parole éclairée sont tués socialement et parfois, physiquement. Ce, pour faire place aux hommes et femmes aux intuitions intellectualisées.

Point n’est besoin de parler des associations de journalistes et de médias en Haïti. C’est quasi inexistant. Déléguer un représentant au Conseil Électoral Provisoire, voilà leur seule véritable mission. Point. Des travailleurs de la presse tués, disparus et attaqués dans le cadre de l’exercice de leur profession et ces associations, pour une raison ou une autre, n’en n’ont rien fait.

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