(TripFoumi Enfo) – Ça va très mal en Haïti. La population se couche sur le lit de la mort. L’insécurité, en effet, devient une véritable machine à broyer des vies. Dans le quartier de Martissant, il est d’une facilité déconcertante d’être tué ou blessé par balle. Depuis plus de 6 mois, des gangs armés rivaux s’accaparent de cette partie, située à l’entrée Sud de Port-au-Prince.
Nul ne peut fournir des chiffres exacts relatifs au nombre des gens victimes à Martissant. Par pur plaisir, des groupes armés, nichés à Tibwa et Gran-Ravin, tirent sur des véhicules, causant la mort d’innombrables innocents. Au début de ce mois de décembre, au moins 4 morts et plusieurs blessés sont déjà listés. Pas plus tard que ce lundi 6 décembre, les criminels ont mis le feu au commissariat de la zone.
Quelques jours plus tôt, certains passagers, ayant réussi à traverser cet abattoir qui fonctionne à plein régime, ont rapporté avoir vu des corps sans vie en train d’être dévorés par des chiens et des porcs. Ce sont des gens tués dont les corps n’ont pas pu être récupérés par leurs proches.
À Martissant, tout le monde peut être victime de la violence de ces troupes armées. D’ailleurs, élèves, marchands, professeurs, entre autres, ont connu la défaite dans la troisième circonscription de la capitale. Des jeunes filles ont même été violées sur la route.
En cette fin d’année, la situation s’annonce beaucoup plus difficile pour les usagers de Martissant. Des chefs de gang ont conseillé aux gens de ne pas l’emprunter sous peine d’être victimes, alors que les habitants s’étaient déjà déplacés, une manière pour eux de s’échapper aux violences de ces bandits.
Agir contre ces malfrats devient urgent pour la Police Nationale, qui tarde à poser des actions concrètes. Les fêtes de fin d’année arrivent, la population haïtienne n’attend que cela de la part de l’institution policière comme cadeau, on le suppose. Frantz Elbé, soyez au pied du mur pour le bonheur de tous les vrais fils et filles de ce pays !
