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Les idiots qui nous gouvernent ont malheureusement la vie dure

(TripFoumi Enfo) – Les morts s’empilent, nous sommes même friands de ce genre de nouvelles, les pleurs se répandent et le peuple, meurtri, s’en accommode : le pire.

Si vous prenez le risque de parcourir les lignes des différents quotidiens, vous serez surpris de voir que plus vous progressez dans votre lecture, plus les nouvelles se répètent. Seuls les noms des victimes changent. Nous avons inventé une nouvelle forme de terreur en Haïti, et pourquoi pas un nouveau terme journalistique : Ancienne ?

Ancienne pour dire au monde que nous avons fini par nous habituer avec cette funeste réalité que nos dirigeants ont concoctée pour le “bien” du peuple haïtien. C’est tellement louable ce travail qu’ils réalisent en Haïti, à savoir RIEN. “On ne change pas une équipe qui gagne”, dit-on. Nos dirigeants, eux, ont rendu meilleure cette assertion en la reformulant ainsi : “ON NE CHANGE PAS UNE SITUATION QUI ENRICHIT”.

On ne parle pas de richesse collective, utile au peuple. Ce serait essayer de tordre la réalité d’un peuple trop laid pour être embelli. Non, cette richesse dont on parle est minutieusement distribuée entre les dirigeants attitrés et leurs commanditaires. Ces derniers temps, ils ont fait d’importants investissements, des placements significatifs – pour mieux asseoir leur influence et protéger leur train de vie – quand ils ont rameuté des jeunes pour leur donner du pouvoir.

Du pouvoir, ils en ont à revendre, ces jeunes. Plus que les forces de l’ordre, ils sont armés jusqu’aux dents. Nul besoin d’entrer dans les détails pour se faire une idée de leur arsenal. Tellement armés qu’ils déjouent à chaque fois la Police Nationale d’Haïti. Tellement influents qu’ils ont des taupes dans l’institution policière… Non, ce n’est pas un conte de fées. Désolé de vous le dire, mais c’est la triste RÉALITÉ d’Haïti.

Les combats pour changer le statu quo sont multiples, mais, à chaque fois, ne font que de nouveaux riches. Le dernier a été inspiré pour bannir la dictature de notre paysage. Celle-ci bannie, et notre forme si particulière de démocratie prit vie, mais elle tue au même titre que le système auquel elle a succédé, voire pire.

Pas une seconde ne passe sans qu’on ne soit obligé de mettre à jour les informations sur le recensement des morts. Il faut aussi avouer qu’on n’est pas au courant de tout. Il semble même que les évènements passés sous silence soient la partie immergée de l’iceberg.

On ne peut jusqu’à présent pas conclure nos argumentaires, cependant, si l’on pouvait recenser les familles qui, dans leurs prières silencieuses, là dans l’inconfort d’un quotidien, demandent, quémandent à Dieu ou aux forces naturelles d’intervenir, faisant en sorte que par un heureux hasard les pilleurs, les vicieux, les idiots qui nous dirigent meurent, on n’en finirait pas. Tellement ils sont nombreux, les gens qui veulent leur mort. Malheureusement, nos dirigeants ont la vie dure.

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