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Quand Roberde Céliné crache sur la lutte des ouvriers de la SONAPI !

(TripFoumi Enfo)- Le système inégalitaire a des maîtres. Des chiens de garde aussi. La presse en fait partie. Si une bonne partie de la classe ouvrière entame une lutte pour exiger une augmentation de salaire de 1500 gourdes, Roberde Céliné dit Bob C, présentateur du journal “Premyè Okazyon” de la Radio Télévision Caraïbes, estime que cette demande ne mérite pas d’être satisfaite par les patrons car, si cela était fait, les ouvriers iraient dormir dans de meilleures conditions que lui et auraient la possibilité de renouveler leur force de travail comme il faut.

Roberde Céliné revient dans les débats. De connivence avec des chefs de gangs, il n’a pas remis sa démission, quoique multiples soient ses dérives. Cette fois-ci, il s’en prend aux ouvriers de la Société Nationale du Parc Industriel (SONAPI) qui réclament 1500 gourdes comme augmentation salariale. “Si on donne même 1000 gourdes aux travailleurs, je démissionne pour aller trouver un boulot dans une factorie”, ironise Bob C qui, de l’avis de plus d’un, ne fait qu’effectuer le travail du patronat consistant à tuer dans l’œuf cette revendication.

L’homme à 27 ans de carrière dans le journalisme croit que toute action qui vise à améliorer les conditions de vie des ouvriers par une augmentation de salaire n’a qu’une visée électorale. “Au cas où les ouvriers obtiendraient gain de cause dans leur revendication, cela mettrait les patrons dans une situation inconfortable”, défend-il. Un extrait du journal où il a tenu ces propos tourne en boucle sur les réseaux sociaux et le léogânais est vivement critiqué par certains internautes qui voient dans ses déclarations une pure méchanceté.

Ce qu’il faut signaler, quelques jours plus tôt, des policiers ont réprimé violemment des ouvriers de la SONAPI qui manifestaient. Et ce mercredi 16 février, les mêmes actions se sont répétées. Les Forces de l’ordre ont dispersé la foule à coups de gaz lacrymogènes. Cette attitude des Policiers suscite de grands débats, si bien que certaines personnes, en exprimant leur colère, se montrent favorables à l’idée qu’ils soient massacrés par des bandits armés. Par ailleurs, des organisations politiques et des droits humains critiquent cette répression policière.

Entre-temps, les ouvriers, appuyés par plusieurs secteurs de la vie nationale, n’entendent pas lâcher prise dans leur bataille tant que ce que qu’ils ont comme désidératas n’est pas respecté. À quand la fin de cette exploitation outrancière des travailleurs ? À quand la justice sociale ?

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