Le président Volodymyr Zelensky reconnaît que l’Ukraine ne pourra pas intégrer l’OTAN

 
(TripFoumi Enfo) – Alors que les combats font rage sur le terrain entre Ukrainiens et Russes, certaines lignes semblent être en train de bouger sur le plan diplomatique et géostratégique. “Il faut reconnaître” que l’Ukraine ne pourra pas intégrer l’OTAN a déclaré, ce mardi 15 mars, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de sa participation par visio-conférence à une réunion avec The Expeditionary Force, une coalition militaire menée par le Royaume-Uni. Sachant que la question de l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN est présentée par Moscou comme l’un des motifs de l’invasion, c’est une position qui peut-être considérée comme une avancée dans la crise.
 
Zelensky qui a déjà laissé entendre qu’il tempérait sa position récemment, dans un entretien accordé à ABC, celui-ci a réitéré ce mardi sa désillusion quant à la volonté de l’Alliance d’intégrer son pays. “Nous avons entendu pendant des années que les portes étaient ouvertes, mais nous avons aussi entendu que nous ne pourrions pas adhérer. C’est la vérité et il faut le reconnaître”, a-t-il déclaré. “Je suis content que notre peuple commence à le comprendre et à ne compter que sur ses forces”, a ajouté le dirigeant qui avant la guerre ne jurait que par l’OTAN.
 
Par ailleurs, Volodymyr Zelensky a  réclamé le durcissement des régimes de sanctions à l’égard de la Russie. “Il faut interdire à la flotte russe d’utiliser les ports du monde. Il faut débrancher toutes les banques russes du système Swift. Il faut reconnaître la Russie comme un État terroriste et introduire l’embargo sur tout commerce avec la Russie”, a martelé l’ancien comédien devenu Chef de guerre.
 
Il faut rappeler qu’au dernier trimestre de l’année 2021, alors qu’elle massait des dizaines de milliers de troupes à la frontière ukrainienne tout en démentant vouloir l’envahir, la Russie avait soumis plusieurs exigences aux Occidentaux. L’une des plus fondamentales était que l’Ukraine n’adhère jamais à l’OTAN. Car le Kremlin considère l’expansion de l’Alliance vers sa frontière comme une menace pour sa sécurité. Malheureusement, jusqu’au déclenchement de la guerre, aucun compromis n’a pu être trouvé autour de ce différend.