Droits Humains

Le CARDH tire la sonnette d’alarme sur la situation sécuritaire du pays

(TripFoumi Enfo) – Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) a présenté un tableau sombre de la situation sécuritaire du pays.

Par le biais d’un rapport publié cette semaine, le CARDH encourage l’État haïtien à prendre des dispositions nécessaires en vue de fournir des moyens adéquats à la Police Nationale d’Haïti pour traquer les bandits armés.

Le Centre d’Analyse et de Recherche en droits de l’Homme (CARDH) dit avoir enregistré 225 cas de Kidnapping pour le premier trimestre de l’année 2022 dans le pays. Ces chiffres montrent une augmentation de plus de 58% par rapport au premier trimestre de l’année 2021.

Dans ces cas de Kidnapping, 76 ont été enregistrés pour le mois de janvier 2022 contrairement à 65 pour ce même mois en 2021, 81 ont été enregistrés pour le mois de février 2022 contrairement à 50 pour ce même mois en 2021, 71 pour le mois de mars 2022 contrairement à 27 pour le mois de mars 2021.

Dans ce document de 7 pages, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme rapporte que Portail Léogâne, Bas Peu de Chose, rue Capois, Champ de mars, Avenue Christophe, Lalue, Avenue Poupelard, Bourdon, Turgeau, Canapé-Vert, Bois Verna sont désormais des zones rouges à travers lesquels les gangs de grand ravine effectuent leurs exactions.

Les interventions systématiques de la police à la Croix-des-Bouquets ont, dans une certaine mesure, affaibli le Gang “400 Mawazo” qui, entre juillet et décembre 2021, était responsable en moyenne de 60% du kidnapping. Des membres du groupe sont stoppés (tués), d’autres en cavale ou arrêtés… Moins de 20% des cas de kidnapping sont répertoriés à la Croix-des-Bouquets pour le premier trimestre de 2022.

La Cellule d’Observation de la Criminalité (COC) constate que les alliés de “400 Mawozo” se renforcent particulièrement à Tabarre, à Torcel, à Pétion-Ville (vers le Nord). Ainsi, Pernier en est devenu un foyer et les gangs de Martissant reprennent le « leadership », en moyenne 45% pour le premier trimestre de 2022. Il faut noter que d’autres axes se développent à Port-au-Prince et dans les villes de province.

En 2020 et 2021, presque toutes les victimes avaient versé une rançon . À partir de 2022, non seulement la rançon est augmentée, mais les victimes en ont versé jusqu’à trois, toujours selon le rapport.

Le CARDH encourage l’État haïtien à utiliser des mécanismes nécessaires capables de favoriser le retour de la paix et de la sérénité dans le pays.

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