Le Juge Merlan Belabre ne pourra pas faire aboutir l’enquête sur l’assassinat de Jovenel, selon le CARDH
(TripFoumi Enfo) – Le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH), dans son deuxième rapport thématique, a prévu que Merlan Belabre, le nouveau Juge désigné pour enquêter sur l’assassinat de Jovenel Moïse, ne pourra pas boucler l’instruction.
Huit mois après l’assassinat du 58e président haïtien, Jovenel Moïse, la justice haïtienne n’est pas en mesure de faire la lumière sur ce magnicide pour identifier tous les complices et condamner les coupables.
Le juge Merlan Belabre, désigné le 4 mars 2022, pour instruire le dossier, ne fera pas mieux que ses prédécesseurs, selon les prédictions du CARDH, un organisme de Droits Humains.
“Le juge Merlan Belabre, nouvellement désigné pour instruire le dossier, aura sans doute des contraintes et ne pourra pas boucler l’enquête. Sans toucher le fond de l’affaire, il fera face aux contraintes liées au délai d’instruction (trois mois), à la politique, à l’environnement criminel auquel le pays est confronté”, prédit le CARDH dans son rapport.
Selon le constat de l’organisme œuvrant dans le domaine Droits Humains, la justice haïtienne est aujourd’hui dysfonctionnelle de fait et de droit et en proie à la politisation, à l’immoralité et à la corruption.
En outre, le CARDH a rapporté que le mandat du juge d’instruction, Merlan Belabre, arrivera à terme dans moins de trois mois. À rappeler que le 12 mars, soit huit jours après sa désignation, le juge avait annoncé publiquement que sa sécurité et celle de sa famille n’étaient pas garanties.
Par ailleurs, la Radio Référence FM a informé que le juge Merlan Belabre pourrait se dessaisir prochainement du dossier de Jovenel Moïse en raison de ses exigences qui ne peuvent pas être satisfaites par les autorités judiciaires. Un million de gourdes tous les mois pour la petite caisse, un véhicule avec le dernier niveau blindage et l’émigration de huit de ses proches, sont les conditions posées par le juge, rapporte la Radio.