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La Russie et la Chine opposent leur véto à l’ONU sur une demande d’enquête sur le presumé massacre de Moura au Mali

 
(TripFoumi Enfo) – La Fédération de Russie et la République populaire de Chine ont opposé leur véto au  Conseil de sécurité contre une demande d’enquête sur le présumé massacre de Moura au Mali dans lequel les forces armées maliennes et des soldats étrangers (référence au groupe Wagner) seraient impliqués. Ce texte proposé, le vendredi 8 avril, par la France qui s’est lancée dans un bras de fer avec les autorités maliennes depuis plusieurs mois a été jugé « prématuré » par elles (Russie et Chine) et « ne voyaient pas la nécessité ».
 
 Le texte de France a souhaité souligner la préoccupation du Conseil de sécurité sur les élément avancés par des ONG comme Human Rights Watch concernant les événements de Moura. La France, ancienne puissance colonisatrice et qui perd pied en Afrique en témoigne son retrait forcé du Mali sous l’exigence des autorités de transition malienne,  « face aux allégations de violations et atteintes aux droits humains au Mali » a voulu à travers le Conseil de sécurité réclamer « des enquêtes approfondies et indépendantes pour établir les faits, trouver les responsables et les traduire en justice. »
 
Mais, pour Moscou et Pékin, cette requête est jugée “prématurée”, car les autorités de Bamako ont déjà ouvert une enquête sur la question. Donc, « elles ne voyaient pas la nécessité. »
 
Toutefois, alors que l’ONG Human Rights Watch ont fait mention de 300 civils exécutés sommairement par des soldats maliens et combattants étrangers, Bamako affirmait que ses forces de sécurité ont « neutralisé » 203 djihadistes. D’ailleurs, contrairement à la France, c’est la version malienne qui a fait écho du côté de la Russie. Celle-ci a même félicité le Mali pour sa “victoire importante » contre le « terrorisme ». Pour elle, les allégations sur le massacre d’innocents à Moura sont de la “désinformation”.
 
Il faut souligner que la Russie, déjà lancée dans un bras de fer avec les Occidentaux sur la guerre en Ukraine, rend nerveux ces derniers en attirant plusieurs pays africains dans son giron. L’extension de la Chine sur le Continent n’est pas non plus du goût des chancelleries occidentales. Donc, la bataille diplomatique au conseil de sécurité est, en quelque sorte, le prolongement de la concurrence de ses puissances pour la main mise du Continent.

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