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Éditorial | «An n pran chans ak yon vagabon», n’ayant rien appris avec Martelly, ils vénèrent Muscadin

Michel Joseph Martelly, musicien dévergondé de son état, a été choisi aux dépens de Myrlande H. Manigat pour devenir Président d’Haïti en 2011. « An n pran chans avèk yon vagabon », avaient soutenu les « Tèt kale », voulant « kale tèt Ayiti », pour justifier leur choix et cracher sur la capacité intellectuelle de l’ex-première dame et sénatrice. Environ dix ans après, les conséquences de cette inconséquence se font sentir. Quoique cela, des Haïtiens supportent Jean Ernest Muscadin, un « Homme de loi » hors-la-loi, accompagné d’individus armés qui jugent, condamnent et exécutent des personnes qui devraient être soumises à la Justice.

« Ban m Muscadin », « Chak zòn merite gen yon Muscadin », « An n mete Muscadin prezidan » sont, entre autres, des déclarations vues sur la toile, en support et pour glorifier Jean Ernest Muscadin après son acte qui ne cadre en rien avec la loi. Puisqu’il traque des bandits, Beaucoup de nos compatriotes haïtiens ne questionnent même pas ses méthodes, d’ailleurs arbitraires, mais l’acclament et croient qu’ils méritent plus. Pour se passer d’un mal, ils préfèrent choisir un autre mal tout comme en 2011, pour se passer des Politiques incompétents, ils avaient choisi un incompétent, en la personne de Michel J. Martelly.

Pourtant, Jean Ernest Muscadin est réputé d’être proche des « Tèt kale », des « bandi legal » que la société, dans son illusion péremptoire, croit vouloir combattre. Comment une société peut cultiver ce qu’elle veut à tout prix déraciner? Et si M. Muscadin, pour satisfaire les beaux yeux de ceux qui l’acclament, renforcent son équipe illégale pour continuer de mener ses actes illégaux du même genre? Dix ans après, il sera comme ces chefs de gang qui, autrefois, ne voulaient que protéger leur zone contre les voleurs, et qui sont devenus eux-mêmes voleurs, violeurs et kidnappeurs.

Malgré les nombreux maux que la bande à Martelly a infligés à Haïti, Certains Haïtiens, ils sont légion malheureusement, n’ont rien appris de son passage et risquent de faire le même choix, donc les mêmes erreurs. S’il faut éradiquer les bandits armés, cela doit être fait dans le cadre de la loi, c’est-à-dire de manière légale. Personne n’a le droit de décider de qui doit vivre ou mourir; ni les bandits armés, ni ceux qui se cachent sous la couverture de la Justice pour agir contre la Justice. Si Jean Ernest Muscadin veut combattre les gangs, il serait bon de consulter ce que la loi prévoit dans de tels cas, au lieu de contourner la Justice pour agir selon ses propres volontés.

Comment combattre Martelly même dans la communauté internationale et vénérer Jean Ernest Muscadin? S’il faut faire d’Haïti un État de droit, il serait important de comprendre que cela doit commencer aujourd’hui et prendre en compte dans les moindres détails.

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