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Que d’écorchés vivants en Haïti !

(TripFoumi Enfo) – La blessure, comme elle est béante ! Le malade, cloué sur son lit et ce, sans espoir. Aucune démarche pour le guérir. Aucun geste philanthropique pour l’aider à s’en sortir. « Sauve qui peut », voilà la formule la plus utilisée comme pour panser la plaie, alors que le tracas exige bel et bien un coup de pied collectif pour le mettre hors jeu dans le match, celui auquel prennent part près de 11 millions d’âmes haïtiennes.

La blessure, comme elle est profonde ! Trop de charlatans s’improvisent soignants et même plus. Des messies, quoi ! Cancer métastasé, c’est du moins ce que révèle le diagnostic de l’heure. Dans un « laviwonndede », on se trouve. On piétine. Tourne en rond. Tant d’être humains qui s’oublient pour des miettes.

Qui en paye les conséquences ? Ceux et celles qui osent rêver au milieu du chaos. Ceux et celles qui refusent la facilité, l’indécence, l’ignominie. Ceux et celles pour qui tout effort mérite d’être récompensé. Ceux et celles pour qui la dignité n’est pas un vain mot. Ceux et celles dont les actes portent une lueur d’espoir pour un pays sur le point de sombrer.

Certains noms, tous des écorchés vivants, ont marqué et continuent de marquer l’histoire de ce pays. Citons entre autres : Jean Jacques Dessalines, Jacques Stephen Alexis, Jean Léopold Dominique, Monferrier Dorval, Grégory Saint Hilaire, Osny Zidor.

Combien d’autres ont péri dans les mers dans l’espoir de poursuivre leurs rêves ? Certains, même diplômés, n’hésitent pas à s’embarquer dans des voyages illégaux à haut risque pour rejoindre d’autres terres où ils auront la possibilité de se réaliser comme ils l’entendent.

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